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Maroc : Les créations d’entreprises battent tous les records, sans aide publique

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Le dynamisme de l’économie marocaine, c’est la dynamique des créations d’entreprises qui nous le dit le mieux. Pas moins de 58.408 nouvelles entreprises ont été mises sur pied au Maroc en 2021, selon une étude du cabinet Inforisk. Les créations d’entreprises ont fait un bond en avant de 30% en comparaison avec 2020. Le royaume chérifien pèse 70% dans le total des entreprises créées au Maghreb, la Tunisie du fait de ses déboires post-révolutionnaires fait à peine 17% et l’Algérie 13%, mais Alger y travaille activement

Autre indicateur important : le taux de croissance des nouvelles entreprises marocaines est monté à 52% entre 2018 et 2021 contre +7% seulement pour la Tunisie, par exemple. Le capital de départ moyen est de 100.000 DH. Au niveau des statuts juridiques, les SARL/EURL occupent 99,48% dans les créations d’entreprises recensées au Maroc contre 0,27% pour les sociétés anonymes et 0,25% pour les autres catégories, rapporte Aujourd’hui Le Maroc ce 14 février…

Les secteurs qui ont plus la cote sont le commerce et la réparation automobile avec 25 827 nouvelles entreprises l’an dernier, 31% dans le total ; viennent après l’immobilier et les services aux entreprises avec 15 970 nouvelles créations (19% du total) et ensuite le BTP avec 13 641 entreprises (16%). En fonction de l’activité, on a dénombré 10 269 entreprises qui opèrent dans les «autres commerces de gros» (21%), 9901 dans «autres travaux de construction» (21%) et 8892 nouvelles «intermédiaires dans le commerce de gros» (19%).

Par ailleurs les défaillances d’entreprises nous renseignent sur l’état de l’économie marocaine. Dans une autre enquête intitulée «Défaillance Maroc 2021 : Une forte vague mais pas un tsunami», Inforisk a recensé 10.556 entreprises défaillantes en 2021, c’est une progression de 59% en comparaison avec 2020 et 25% par rapport à 2019.

La montée des défaillances l’an dernier est due en partie à la conjoncture économique mondiale marquée par la pandémie du Coronavirus. Ce sont surtout les très petites et moyennes entreprises (TPME) qui ont trinqué en 2021, certaines ont mieux résisté que d’autres grâce aux subventions généralisées de l’Etat en 2020 (Damane Oxygène/PME, indemnités CNSS…) qui ont été stoppées l’an dernier. «Ces aides maintenaient sous perfusion un certain nombre d’entreprises fragiles, qui sans elles, n’auraient pu passer le cap de 2020», précise Inforisk, qui ajoute que les pays qui ont continué à perfuser massivement leurs entreprises (France par exemple) ont réduit les défaillances d’entreprises en 2021…

 

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