Le Maroc s’apprête à vivre une « semaine de colère » dans le secteur de la santé publique. Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) a annoncé une mobilisation nationale du 25 novembre au 1er décembre 2024, marquée par des grèves, des boycotts et des actions de protestation.
Durant cette semaine, les médecins du secteur public marocains suspendront tous les examens médicaux dans les centres de diagnostic entre le 25 et le 29 novembre. Ils cesseront également de délivrer certains certificats médicaux, notamment pour les permis de conduire, et boycotteront les programmes OZEX et les campagnes de santé scolaire, en dénonçant des conditions qu’ils jugent inadéquates pour garantir la sécurité des patients.
Le syndicat a également décidé de ne pas participer aux campagnes chirurgicales qu’il qualifie de « hasardeuses », soulignant l’absence de normes médicales et administratives suffisantes pour assurer des soins sécurisés.
Au cœur de la mobilisation se trouve le projet de statut des professionnels de santé, vivement critiqué par le SIMSP. Ce texte est accusé d’introduire des mesures ambiguës et de menacer les acquis des médecins du secteur public. Parmi les dispositions contestées :
Le syndicat considère ce projet comme une menace pour les droits fondamentaux des médecins, tels que garantis par le statut actuel de la fonction publique.
Le SIMSP exige une réponse rapide du gouvernement et du ministère de la Santé à ses revendications. Celles-ci incluent :
Cette semaine de grève sera également ponctuée d’assemblées générales locales et régionales en préparation du Conseil national du syndicat prévu le 7 décembre 2024. Ce dernier pourrait décider d’un durcissement des actions si les revendications des médecins ne sont pas satisfaites.
Ce mouvement illustre une tension croissante entre les professionnels de santé et les autorités, à un moment où le système de santé marocain fait face à des défis majeurs.
Le gouvernement est désormais sous pression pour trouver un compromis et répondre aux attentes des médecins, dont les actions pourraient perturber durablement les services de santé publics.
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