Les retrouvailles entre le président français Emmanuel Macron et le roi du Maroc Mohammed VI seront fastueuses et très festives, presque aussi flamboyantes voire plus que lors de la visite haute en couleurs de Macron à Alger. D’ailleurs ce dernier sera dans toutes les têtes, ces 28, 29 et 30 octobre à Rabat, puisque Paris doit cette visite d’Etat à son basculement spectaculaire en faveur de la souveraineté marocaine totale sur le Sahara occidental. Dès que la France a pris fait et cause – l’Algérie l’a très mal pris – pour le Plan d’autonomie marocain les choses se sont emballées après des années de brouille. Et le meilleur est venir d’après les méga projets annoncés.
L’ex-chef de la diplomatie française avait balancé le ballon d’essai et tâté le terrain sahraoui en février 2024. L’ex-ministre de l’Economie française avait embrayé en évoquant des programmes très ambitieux. Le déplacement de Macron le confirme et même l’amplifie. Le site marocain “Hespress” est allé à la pêche aux infos, à la présidence française, et ce qu’il a appris donnera le sourire au souverain marocain.
Le séjour de Macron sera sous le sceau de l’ambition, la grande et du partenariat stratégique renouvelé, comme l’avait annoncé Bruno Le Maire. Paris donnera un coup de pouce au Royaume dans une kyrielle de grands projets, surtout les infrastructures, dans la perspective de l’organisation d’événements sportifs tels que la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030. L’Espagne est déjà sur le pont, la France la rejoindra.
Autres thématiques de ce voyage : la formation, l’enseignement supérieur, l’emploi et la mobilité, plus d’autres accords dans l’air depuis des mois, ils seront signés. Au menu de la venue de Macron des réunions avec des entrepreneurs, des artistes et des acteurs de l’industrie créative. On parle d’une ribambelle de signatures, «une série de feuilles de route négociées ces derniers mois».
Par ailleurs il sera question du rayonnement de la francophonie, par le biais de l’innovation, de la promotion de l’enseignement supérieur et de la culture. Paris tient à raviver la langue française, laquelle a amorcé un lent un déclin et pas seulement au sein de la jeunesse marocaine. Un projet à la hauteur du statut du Maroc, le 4e pays francophone au monde, avec 13 millions de citoyens qui usent du français.
Au menu également la souveraineté, avec des déclinaisons dans la souveraineté économique, la souveraineté énergétique et la souveraineté sanitaire. La France veut jouer un rôle pivot face aux défis environnementaux qu’affronte le Maroc, principalement le dossier central du stress hydrique. De grands projets conjoints seront sur la table.
Par ailleurs la France mettra à profit la place spéciale du Maroc en Afrique pour renforcer son statut de hub entre le continent et l’Europe. Dans ce sens la sécurité et la souveraineté alimentaires de l’Afrique seront abordées.
Quant au dossier du Sahara occidental, le positionnement du président français exposé dans la lettre adressée à Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône ne varie pas. Ce voyage permettra de marteler «l’attachement (de la France à cette question essentielle» pour la sécurité nationale du Maroc. «C’est la position de la France et le Président l’a posée très officiellement», soulignent les sources du journal marocain.
Enfin l’un des faits saillants de la visite d’Etat de Macron sera une allocution devant le Parlement marocain, un rituel auquel s’étaient livré ses prédécesseurs Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande…
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