Après la pluie viendra le beau temps. La ministre marocaine de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a commenté hier mercredi 27 juillet à Rabat les bons chiffres de la croissance pour 2023. Elle a déclaré que le royaume devrait refermer le chapitre des difficultés économiques de 2022 et renouer avec une croissance forte, jusqu’à +4,5%, très loin du maigre 1,5% qu’elle prévoit cette année, un chiffre légèrement meilleur que celui avancé par la Banque mondiale…
La ministre, qui prenait la parole devant la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, a fait une présentation sur “l’exécution du Budget 2022 et la programmation budgétaire triennale 2023-2025“. Elle a ajouté que ces bonnes prévisions sont fondées sur les hypothèses d’une récolte céréalière de 75 millions de quintaux (Mqx) en 2023, d’un recul du prix du gaz butane à 700 dollars/tonne et d’un repli du cours du brut à 93 dollars/baril, ce qui permettrait au royaume de retrouver un taux d’inflation soutenable, 2%.
Toutefois Nadia Fettah avertit que ces prévisions peuvent être moins bonnes si l’économie mondiale continue de se dégrader en 2023, notamment dans l’Union européenne (UE) du fait des contrecoups de la guerre en Ukraine, surtout l’impact sur les prix des matières premières et les chaînes mondiales de production et d’approvisionnement. Des difficultés qui s’ajouteraient au resserrement des politiques monétaires pour contenir les tensions inflationnistes.
Cela n’empêche pas le département de l’Economie et des Finances de tabler sur un reflux du déficit budgétaire en 2023, à 4,5% et à 3,5% en 2025, dans la droite ligne des performances réalisées par le Maroc ces dernières années. La ministre souligne que pour atteindre ces objectifs il y a des réformes à mener et des décisions à prendre afin de mobiliser des ressources additionnelles…
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