Les nouvelles n’étaient pas bonnes le 11 septembre 2024, avec 40 000 faillites annoncés par la Confédération des PME. La tendance est nettement meilleure sur le plan macro-économique, à en croire les dernières données livrées par le Fonds monétaire international (FMI). D’après l’institution internationale le royaume a de bonnes raisons d’y croire avec une très honorable 6e place parmi les économies les plus fortes en Afrique et une 3e position parmi les nations arabes leaders du continent.
Le FMI prédit pour la Maroc un produit intérieur brut (PIB) de 157 milliards de dollars à la fin de cette année, ce qui permettrait au royaume de briller parmi les économies qui comptent en Afrique. L’Afrique du Sud, présentement 1e économie du continent, ne sera pas détrônée en 2024. Le Nigéria, qui fut le leader incontesté en Afrique avant de laisser beaucoup de plumes dans sa longue crise, revient de manière spectaculaire au 2e rang ; son PIB devrait monter à 401 milliards de dollars cette année, selon la même source.
Le Maroc, d’après les experts, a opéré dans la douleur des bonds en avant très significatifs, notamment en matière d’assainissement du climat des affaires, lequel s’est traduit par des investissements privés substantiels. Dans le rapport sur l’investissement pour 2024, concocté par l’institution financière Rand Merchant Bank (RMB) en partenariat avec l’Institut Gordon pour les affaires (GIBS), il est dit que «le Maroc est l’une des économies les plus remarquables du continent africain ayant réussi à attirer des investisseurs du monde entier»…
Le royaume est même considéré, dans ce document, comme un «modèle solide» grâce à son «infrastructure moderne». Le rapport, mis en ligne par un géant du secteur bancaire en Afrique domicilié à Johannesburg, est intitulé «Où investir en Afrique en 2024». Dans ce document le Maroc est classé au 5e rang et gagne une place par rapport à son classement en 2023, avec un score global de 0,30 point.
Le Maroc vient juste derrière l’Afrique du Sud (0,33 point) et l’Égypte (0,49 point), dans un classement dominé par les pays insulaires : les Seychelles et l’île Maurice.
Si le Maroc sort du lot c’est parce qu’il offre aux multinationales qui veulent investir «des options variées et diversifiées d’opportunités économiques». Le royaume est décrit comme une «destination d’investissement prometteuse et extrêmement attrayante» grâce à une conjonction d’éléments, notamment «une stabilité économique solide, des progrès notables en développement humain et social».
Le rapport souligne également les avancées majeures dans les domaines des communications et de l’innovation, ainsi que la «proximité stratégique avec les marchés européens (…). Le Maroc se classe cinquième au niveau général», il est parmi les 5 premiers sur 31 pays étudiés et classés en fonction des critères tels que la connectivité numérique, l’innovation, la stabilité des devises étrangères et la liquidité économique.
En dépit des difficultés de l’économie marocaine l’année dernière, durant laquelle la croissance économique a plongé, le rapport souligne que «le statut du Maroc en tant que principale porte d’entrée pour le continent africain, associé aux réformes économiques continues, assure son maintien comme destination attrayante pour les investisseurs en quête de nouvelles opportunités».
Quant à l’Afrique, elle demeure «un continent diversifié en termes de marchés et d’économies, ce qui rend difficile l’adoption d’un modèle unique». Le rapport a exposé 5 modèles d’investissement pour cette année, fondés sur l’analyse fine des pays africains en termes de taille et d’attractivité pour les investissements.
Le rapport du RMB place le Maroc dans la catégorie «pôle mondial» (Hub mondial), laquelle comprend les économies en voie de développement qui ont un aura à l’international, telles que l’île Maurice. Les autres catégories comprennent des économies petites mais avec un gros potentiel de croissance tout en présentant des risques, on peut citer le Rwanda et le Mozambique. On y trouve aussi des économies grandes et stables, avec un large éventail pour l’investissement, telles que le Nigéria et l’Afrique du Sud.
Enfin le rapport dit que «malgré les défis auxquels sont confrontées les économies africaines, la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ouvre de nouvelles perspectives de croissance et de développement», en martelant que «la facilitation de la circulation des biens et des services et la création d’un marché continental unifié pourraient permettre à l’Afrique de tirer parti de son immense potentiel, partiellement soutenu par une croissance démographique rapide offrant des opportunités uniques pour améliorer la productivité et les niveaux de vie».
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