La dernière réunion du Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT) est guettée cette année encore plus que les autres du fait des problèmes aigus du pays, à un niveau sans précédent depuis la dite Révolution. Cette année plus que toutes les autres le texte élaboré par les collaborateurs du gouverneur de la BCT, Marouane Abassi, sera examiné sous toutes les coutures, par les décideurs d’ici mais aussi les bailleurs et partenaires de la Tunisie…
C’est ce qui fait d’ailleurs que ce qui sortira ne peut être que le fidèle reflet de la réalité économique du pays. C’est un exercice qui ne laisse aucune place à l’approximation et encore moins au maquillage des faits, et Abassi est toujours au rendez-vous en sa qualité de patron de la principale institution financière du pays. Le communiqué du 30 décembre 2022 n’aura donc rien à voir avec la gymnastique alambiquée et indigeste des ministres de l’Economie et des Finances pour travestir une situation que presque tous les experts sérieux ont décortiquée…
Le gouverneur de la BCT n’était pas aux côtés de Samir Saïed et de Sihem Nemsia hier lundi 26 décembre face à la presse pour faire le service après-vente du menu très copieux de 2023, la Loi de finances 2023. Mais ce que nous dira le communiqué du 30 décembre nous en apprendra certainement beaucoup plus sur l’état de la Tunisie et son devenir que tous les exposés qu’on nous a servis jusqu’ici.
Et quand les lanternes de l’opinion publique et des amis de la Tunisie seront éclairées, tout le monde devra prendre ses responsabilités, en toute connaissance de cause. C’est à cela que sert le déballage public sur les indicateurs macro-économiques du pays. Donc ce 30 décembre nous serons tous, en principe, un peu plus instruits que la veille. Reste à en tirer les grands enseignements, pour le bien de la République. Je dis ça surtout pour ceux qui nous gouvernent, sinon tout ce qu’aura fait Abassi ne servira à rien.
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