A la une

Marzouki va adorer, Saied beaucoup moins…

Marzouki va adorer, Saied beaucoup moins…

Il faut croire que l’ex-député de Qalb Tounes Yadh Elloumi, étiqueté indépendant, a enterré tout espoir de rallier le chef de l’Etat, Kais Saied, à la cause du Dialogue national proposé par l’opposition. Comment comprendre autrement les fleurs qu’il jette à l’ancien président de la République Moncef Marzouki, le meilleur ennemi de Saied ?

Le député – d’un Parlement gelé – est d’avis que la Tunisie aurait pu faire des avancées législatives décisives si Marzouki avait été choisi par les électeurs en 2014 à la place de feu Béji Caïd Essebsi. «Quand Moncef Marzouki était aux manettes je l’ai critiqué. Je soutiens d’ailleurs que ses revers étaient cuisants et nombreux. Néanmoins j’ai eu l’occasion de le côtoyer en 2014 lors de la campagne électorale et j’ai surtout lu ses livres ; j’ai pu me rendre à quel point l’homme est animé par une idéologie ancrée sur la réconciliation, les droits humains et ce qu’on peut désigner par ‘le peuple des citoyens’», a déclaré Elloumi ce 17 mars sur une radio privée…

C’est Marzouki qui sera content, lui qui ne sait plus par quelle porte passer pour remettre les pieds en Tunisie où l’attend de pied ferme la justice de Kais Saied. Pourtant il avait annoncé publiquement son retour pour croiser le fer avec le locataire du palais de Carthage. Ses partisans – une modeste poignée – l’attendent toujours…  

Elloumi a asséné que la transition démocratique est un flop. «La contre-révolution a prospéré grâce aux failles, notamment l’inexistence de la Cour constitutionnelle et les ratés dans la mise en place du Conseil supérieur de la magistrature», a-t-il déclaré. Il a ajouté que le chef de l’Etat n’est que l’instrument de cette contre-révolution….

Toutefois – il l’a déjà dit – l’élu admet que le changement du mode de gouvernance en Tunisie est une absolue nécessité vu que le modèle en vigueur depuis la Révolution a montré son inefficacité…

Enfin il s’en est pris – là aussi ce n’est pas nouveau – au refus catégorique de Kais Saied de discuter avec les partis politiques, ce qui selon le député fait le lit de la corruption et de la dictature…

Bon, la dictature ou à tout le moins des dérives autocratiques à la limite on peut comprendre, mais faire le lien entre la corruption et le refus du chef de l’Etat de prendre langue avec les politiciens, là on a un peu de mal à suivre Elloumi…

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut