Economie

Masse salariale très élevée dans 10 établissements publics: Les raisons d’après Ridha Chkoundali [Audio]

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Dans une déclaration accordée à Tunisie Numérique, le professeur en sciences économiques Ridha Chkoundali a expliqué les raisons derrière la masse salariale élevée dans 10 établissements publics.

Il a assuré que les autorités n’ont aucune visibilité pour la période à venir. Et d’ajouter qu’il n’y a aucune vision de réforme en lien avec les établissements publics ce qui justifie les estimations de certains rapports qui parlent du risque de l’effondrement de l’Etat.

Chkoundali a rappelé que les établissements en question ont été mis en place vers la fin des années 60 pour permettre aux citoyens d’accéder à plusieurs services ( eau potable, gaz, électricité,…) à des prix abordables tout en prenant en considération son pouvoir d’achat.

L’intervenant a indiqué que la stratégie de l’Etat à ce propos était efficace avant la révolution cependant plusieurs problèmes se posent actuellement.

Chkoundali a pointé les salaires élevés, les avantages et les primes reçus par les salariés de ces établissements.

” Les avantages ne sont pas en harmonie avec le faible rendement de ces établissements. Est-il normal qu’un agent de la STEG soit payé plus d’un professeur universitaire ? Est-il aussi normal qu’un ingénieur dans un établissement public soit payé le double de son collègue qui opère dans une autre institution? ” a t-il dit soulignant que ces avantages consolident les pratiques de corruption.

L’économiste a révélé que l’augmentation de la masse salariale est due à une mauvaise gestion de la part des autorités. Il a dénoncé dans le même ordre d’idées les avantages offerts aux agents de ces établissements tels que le non-paiement des factures et les primes élevées.

” Il y a un vrai problème de corruption et de mauvaise gouvernance de l’argent public” a t-il déclaré.

D’après Chkoundali, la situation économique s’est détériorée et le déficit budgétaire de ces institutions a doublé à partir de 2016 soit suite à l’adoption de la politique de change flexible qui était à l’origine de la chute de la valeur du dinar tunisien.

” Depuis 2016, les dettes des établissements publics concernées ont augmenté ce qui a poussé ces institutions à avoir des crédits auprès des créanciers internationaux” ajoute la même source sollicitant l’intervention de l’UGTT pour régler ce problème.

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