La capitale des Pays-Bas, Amsterdam, peine à retrouver sa quiétude après les violences qui ont émaillé la rencontre entre l’équipe israélienne du Maccabi Tel-Aviv et l’Ajax. Moins d’une semaine après les attaques qui ont blessé des supporters israéliens la ville a encore été le théâtre de heurts hier lundi 11 novembre dans la soirée…
La police antiémeute de la ville a mis la main sur plusieurs individus suite à une nouvelle salve de violences après un rassemblement pro-palestinien, quatre jours après celui qui avait dégénéré. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se plaignait du faible nombre d’arrestations, cette fois il sera servi… Enfin, en principe.
Un porte-parole de la Police, repris par Reuters, a indiqué qu’un tramway avait été incendié à la place «40-45», dans la partie ouest d’Amsterdam, probablement du fait des feux d’artifice qui l’avaient ciblé. Les vitres du tramway ont été soufflés par les flammes, montre une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux. Le porte-parole a ajouté que fort heureusement personne n’a été blessé, le tramway étant vide.
Dans des images retransmises par la chaîne de télévision locale AT5 on voit une flopée de manifestants balancer des feux d’artifice, des poteaux et des palettes en bois pour attiser le feu. Les forces de l’ordre ont demandé aux riverains de ne pas s’aventurer aux abords de la place et ont affirmé que des brigades antiémeute occuperaient les lieux jusqu’à ce que le calme revienne.
Dans un message posté sur X la police locale a fait savoir «qu’une fusillade a eu lieu au Nieuwe Hemweg à Amsterdam». Une personne a été touchée et conduite à l’hôpital. Aucun suspect n’a été cueilli par les forces de l’ordre.
Cette agitation s’ajoute aux émeutes de vendredi dernier tôt dans la matinée, quand des supporters israéliens ont été pris à partie, ce que les autorités néerlandaises et de nombreux dirigeants étrangers ont pointé comme des actes antisémites. Le bilan provisoire des affrontements d’hier soir fait état de 25 blessés dont 5 graves.
Toutes les têtes sont tournées vers la France, qui s’apprête à abriter une rencontre entre les Bleus et l’équipe nationale israélienne, dans le cadre de la Ligue des nations. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, par deux fois, a soutenu qu’il n’est pas question de délocaliser ce match à très haut risque. Comme prévu il aura bien lieu au Stade de France. Le président Emmanuel Macron et d’autres membres de l’exécutif feront le déplacement, sous haute sécurité dans un stade délesté d’une bonne partie du public, dit-on.
On sait que des supporteurs du Maccabi ont poussé la provocation jusqu’à entonner un chant à la gloire de l’armée israélienne et ont jeté des insultes en direction des Arabes, un drapeau palestinien arraché d’une façade a même été brûlé et un taxi endommagé. Que feront les pouvoirs publics français si de tels actes se produisent le 14 novembre 2024, que ce soit par le fait de supporters israéliens ou d’éléments étrangers infiltrés ? Rappelons-nous l’affaire des présumés tags antisémites, perpétrés par des Moldaves sur instruction de la Russie disent les enquêtes.
L’interdiction du drapeau palestinien au Stade de France – Quid de l’étendard israélien ? – ne suffira pas, à Amsterdam les investigations tendent vers l’hypothèse d’une opération antisémite préparée et concertée. «Nous avons manqué à notre devoir envers les juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et nous avons échoué à nouveau l’autre soir», a confessé le roi des Pays-Bas, Willem-Alexander. En France aussi on n’est pas à l’abri d’un tel débordement, tant certains esprits sont chauffés à blanc par les développements au Proche-Orient…
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