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Match France-Israël : Retailleau s’entête malgré les agressions contre les Israéliens à Amsterdam…

Match France-Israël : Retailleau s’entête malgré les agressions contre les Israéliens à Amsterdam…

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait martelé le 1er novembre 2024, en l’accompagnant d’un vibrant appel à la raison, qu’il n’est pas question de délocaliser le match France-Israël de ce 14 novembre en raison de la conjoncture nationale et internationale. Après les agressions contre les supporters israéliens à Amsterdam (Pays-Bas) on pouvait s’attendre à ce que Retailleau recule, qu’il reconsidère sa position face au risque évident de débordements violents. Que Nenni, le match aurait bien lieu à la date et à l’endroit prévus, au Stade de France…

À ma demande, le Préfet de police, Laurent Nunez, prend des dispositions de sécurité“, dit ce vendredi 8 novembre le ministre de l’Intérieur dans un tweet, à moins d’une semaine de ce match de tous les dangers. “Je ne l’accepte pas: la France ne recule pas car cela reviendrait à abdiquer face aux menaces de violence et face à l’antisémitisme…“,  poste-t-il sur X.

Pour le ministre de l’Intérieur c’est aussi une question de principe, de crédibilité personnelle, une affaire personnelle au-delà de la symbolique de la force qui doit rester à la loi, aux pouvoirs publics. Retailleau joue très gros dans cette affaire : S’il parvient à faire passer tous ces dizaines de milliers de supporters entre les gouttes, sans incident majeur, il en tirera toute la gloire ; s’il échoue il sera déchiqueté par l’opposition et tout le gouvernement avec lui.

Retailleau est obsédé par l’idée de briller plus que son prédécesseur, Gérald Darmanin et au moins aussi bien que le ministre de l’Intérieur le plus célèbre de la 5e République, Nicolas Sarkozy. Mais voilà, le contexte géopolitique est tout autre, les risques tout autres et surtout la puissance publique est toute autre sur fond de crise politique historique. Est-ce que le ministre a raison de foncer tête baissée dans ce climat délétère ? Est-ce qu’il a raison de refuser toute délocalisation, comme l’avait fait la Belgique ? Le proche avenir nous le dira.

La France aussi joue très gros dans cette affaire, je parle de ses relations avec Israël, déjà très dégradées après les prises de position du président Emmanuel Macron contre l’Etat hébreu et la riposte musclée de Benjamin Netanyahu. A cette tension extrême s’ajoute la dernière éruption à Jérusalem autour de l’arrestation manu militari des gendarmes français, dans un secteur pourtant administré par Paris. Donc attention au rendez-vous du 14 novembre.

 

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