L’activiste politique par ailleurs avocat, Me. Imed Ben Halima a adressé dans une vidéo publiée sur sa page ce soir samedi 14 août 2021, au président de la République, Kais Saied ses réflexions sur la feuille de route à adopter pour mener à bien les décisions présidentielles du 25 juillet 2021.
Compte tenu de la pression des grandes puissances étrangères pour imposer la reprise des travaux parlementaires ce 25 août, Ben Halima a recommandé le prolongement de la suspension de 30 jours supplémentaires.
« Vous n’êtes pas le premier à opter pour la suspension, le président de l’assemblée constituante, Mustapha Ben Jaafer a pris cette décision bien avant vous (..) L’article 80 stipule que les décisions sont exécutoires jusqu’à l’extinction des circonstances exceptionnelles », a-t-il expliqué.
Ajoutant que la situation d’urgence ne se termineraient pas une fois que l’ARP reprenne ses activités avec sa composition actuelle, car il y aurait des tensions dans les rues qui épuiseraient les forces sécuritaires et militaires incapables dès lors de protéger le pays des milices terroristes d’Erdogan sur les frontières tuniso-libyennes.
Me. Imed a également indiqué comprendre les raisons du retard quant à la présentation d’une feuille de route, recommandant à ce titre, la nomination d’un premier ministre pour alléger la pression internationale.
“Si jamais le parlement reprend ses activités, vous perdrez le soutien des organisations nationales et vos alliés à l’étranger, notamment l’Egypte, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, etc.. Vous serez tellement affaibli que je doute que vous pourrez poursuivre votre quinquennat“, a-t-il précisé.
“Les khouanjis sont spécialistes en matière de trahison. Ils sont stationnaires certes, mais mijotent certainement quelque chose (..) La situation chaotique au parlement impose le prolongement de l’application des mesures de 30 jours supplémentaires“, a-t-il poursuivi.
En outre, Me. Ben Halima a apprécié les démarches de Kais Saied malgré la pression des Etats-Unis d’Amérique voulant imposer “la démocratie parlementaire” en Tunisie.
Or, le parlement actuel est un “karakouz“*, selon Imed, “un vrai cirque ” qui porte préjudice à l’image de la Tunisie” car il ” émane d’un Code électoral et d’une Constitution mal-rédigés”.
De même, il a indiqué que le parlement ne doit pas reprendre ses activités le 24 août, mais après le prolongement et avec réserve :
1- Le maintien de la levée de l’immunité parlementaire
2- la poursuite de tous les criminels
3- Ouverture d’enquêtes sur les financements illégaux, pour annuler les listes électorales d’Ennahdha, Qalb Tounes et autres.
4- La démission de Rached Ghannouchi de la présidence de l’ARP
5- Prérogatives limitées à la modification du Code électoral et la Constitution
6- Préparation d’une nouvelle phase.
*Le karakouz (arabe : كراكوز) : Un genre théâtral satirique d’ombres, directement inspiré du Karagöz turc (قاره گوز)
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