Economie

MENA – Les startups tunisiennes en haut du podium en nombre de transactions d’investissement

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L’écosystème des startups en Tunisie a réussi à lever 549 mille dollars à fin avril 2023. D’après les données de la plateforme opérant dans l’accélération de l’entrepreneuriat dans la région MENA, WAMDA, le pays s’est positionné 1er en termes de nombre de transactions d’investissements pour ladite période qui se sont élevées à 11 opérations.

D’après les données de WAMDA, l’écosystème entrepreneurial dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) s’est valorisé à 7 millions de dollars en avril en baisse de 97% par rapport à mars 2023 et de 99% par rapport à avril 2022.

Ralentissent de l’investissement

Ce ralentissement spectaculaire a été aggravé par les vacances de l’Aïd et de Pâques et les retombées de la crise de la Silicon Valley Bank. Il met également en évidence la baisse des investissements dans les startups technologiques à l’échelle mondiale, à la suite du déclenchement de la guerre en Ukraine. 

En mars 2023, plus de 247 millions de dollars ont été levés dans la région Mena. Alors que 150 millions de dollars étaient dus au cycle de financement par emprunt de Tamara, la conclusion de cet accord se traduit toujours par 90 millions de dollars investis de plus dans les startups Mena par rapport au mois dernier. 

Les 7 millions de dollars d’avril, levés sur 11 transactions, ramènent aux niveaux de 2018/2019, lorsque les investissements dans les startups étaient beaucoup plus lents qu’au cours des deux dernières années. Sur le montant levé le mois dernier, un peu plus de 3 millions de dollars sont allés à trois startups aux Émirats arabes unis tandis que 3 millions de dollars supplémentaires ont été investis dans trois startups en Arabie saoudite. 

La pénurie d’investissements se poursuivra, d’après Wamda, mais peut-être pas au même rythme que le mois dernier. Déjà en mai, deux accords ont été annoncés, d’une valeur conjointe de 35 millions de dollars. Avril se démarquera probablement comme une exception cette année, mais cela ne signifie pas que les investissements dans les startups vont exploser. En fait, on assistera probablement à une baisse des valorisations, à des baisses et à des ventes d’entités en difficulté, martèle la plateforme. 

Blocage en Tunisie

Notons que les promoteurs de startups tunisiennes n’ont cessé d’attirer l’attention des autorités aux difficultés rencontrées par leurs entreprises qui ont nombreuses, telles que la complexité des procédures administratives et les obstacles imposés par la loi de change.

D’ailleurs, selon plusieurs observateurs indiquent que les startups tunisiennes se dirigent vers le marché extérieur, principalement en raison de la petite taille du marché tunisien en termes de produit national, par rapport aux différents marchés arabes voisins.

Les experts dans ce domaine soulignent que les difficultés rencontrées par les startups tunisiennes se résument principalement dans la loi de change, les lois sur les investissements, les complications administratives ainsi que le système des autorisations, en plus du problème d’accès au capital qui accompagne les entreprises dans leur implantation à l’étranger.

D’ailleurs, on précise, à cet effet, que certains établissements de crédit se dirigent de plus en plus vers un durcissement des procédures et des documents requis au-delà de ce qui est prévu par la loi ainsi que de ce qui est recommandé par la Banque centrale de Tunisie et pour cause, l’ouverture de filiales pour certaines startups à l’étranger et l’ouverture d’un compte en devise prend parfois jusqu’à 6 mois, du fait du durcissement des procédures par quelques institutions financières.

L’orientation de la start-up vers le marché extérieur l’oblige à travailler sur un sujet d’actualité pour le marché mondial, tel que l’énergie ou d’autres questions qui peuvent attirer des clients de tous les pays.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek