Le 16 septembre, le géant américain Meta, propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp, a annoncé l’exclusion des médias d’État russes de ses plateformes dans le monde entier.
Cette décision vise à limiter les activités d’ingérence étrangère attribuées à ces organes de presse, qui sont largement considérés en Occident comme des outils de propagande en faveur du Kremlin.
Meta prend des mesures contre l’ingérence
Cette décision de Meta survient alors que les tensions entre les États-Unis et la Russie s’intensifient sur la question de l’influence des médias russes. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a récemment dénoncé le média russe RT comme étant une “branche du renseignement russe” opérant à travers le monde pour diffuser des messages pro-Kremlin.
En réponse, Meta a annoncé l’interdiction de Rossia Segodnia, RT et d’autres entités apparentées sur l’ensemble de ses applications à l’échelle mondiale. “Après une réflexion approfondie, nous avons élargi notre action contre les médias d’État russes”, a indiqué la société. Ces médias sont désormais bannis en raison de leur rôle présumé dans des activités d’ingérence politique et électorale à l’étranger.
Des sanctions et restrictions contre RT
Les autorités américaines avaient déjà pris des mesures à l’encontre des médias russes. RT et ses filiales, telles que Rossia Segodnia, font désormais l’objet de poursuites pénales et de sanctions aux États-Unis, en réponse aux tentatives d’ingérence dans les élections américaines que Washington impute à la Russie. Des restrictions de visas ont également été imposées aux employés de ces médias.
En réponse aux sanctions américaines, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a réagi avec ironie sur Telegram, en suggérant la création d’une “nouvelle profession aux États-Unis : spécialiste des sanctions contre la Russie”.
Un outil de propagande pour le Kremlin ?
RT, créé en 2005, est perçu par les Occidentaux comme un canal de propagande pour le gouvernement russe. Diffusant dans plusieurs langues, dont l’anglais, le français, l’espagnol et l’arabe, RT promeut des récits souvent contraires aux versions occidentales sur des sujets géopolitiques sensibles.
Le bannissement de ces médias par Meta marque une nouvelle étape dans la bataille numérique entre l’Occident et la Russie, chaque camp cherchant à contrôler les récits diffusés à travers le monde.
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