Tech & Net

Meta face à des plaintes européennes pour son abonnement payant et traitement des données

Partager

Meta est dans le collimateur de huit associations de consommateurs européennes, dont l’UFC-Que Choisir, pour avoir introduit un système d’abonnement payant sur Facebook et Instagram.

Déposées le 29 février, ces plaintes auprès des autorités de protection des données personnelles accusent l’entreprise de contourner les règles de l’UE en proposant aux utilisateurs de payer pour éviter la publicité ciblée, ce qui masquerait un traitement illicite des données personnelles.

Depuis novembre, Meta offre la possibilité à ses utilisateurs européens de continuer à accéder gratuitement à ses services en acceptant l’utilisation de leurs données à des fins publicitaires ou de s’abonner pour échapper aux annonces. Cette démarche, censée aligner Meta sur la législation européenne en matière de données, est critiquée comme une violation du RGPD, le règlement général sur la protection des données.

Les plaintes, soumises en France, Slovénie, Espagne, Slovaquie, Danemark, Norvège, Grèce et République tchèque, seront centralisées par l’autorité irlandaise de protection des données, le siège européen de Meta étant en Irlande. Les associations pointent du doigt la manière dont le consentement est recueilli, jugée non conforme au RGPD qui exige un consentement “librement donné”.

Les consommateurs refusant la collecte de données sont confrontés à des frais d’abonnement de 9,99 euros par ordinateur et 12,99 euros via smartphone. Les associations dénoncent une violation des règles de l’UE exigeant de limiter la collecte de données au strict nécessaire et d’agir en toute transparence, Meta étant accusé de collecter “toutes les données imaginables” sur les consommateurs.

Le Comité européen de la protection des données (EDPB) doit également se prononcer sur ce type de pratique d’ici fin mars.

Laissez un commentaire