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Migration illégale : Le bâton et les carottes de Giorgia Meloni payent, jusqu’à -78% vers l’Europe

Migration illégale : Le bâton et les carottes de Giorgia Meloni payent, jusqu’à -78% vers l’Europe

C’est la décrue sur les routes migratoires de la Méditerranée centrale et des Balkans occidentaux, tous les indicateurs sont en baisse et fortement. Les flux de migrants clandestins vers l’Europe en 2024 n’ont jamais été aussi faibles depuis 2021, d’après les derniers relevés de Frontex, l’agence en charge de la surveillance des frontières européennes.

La chute drastique du nombre d’entrées irrégulières dans l’Union européenne (UE) est le résultat d’une surveillance et d’un partenariat renforcés entre l’UE et ses partenaires pour contrecarrer les réseaux de passeurs. Les arrivées par la route de la Méditerranée centrale ont baissé de 59%, passant de 163 000 traversées en 2023 à près de 67 000 en 2024.

Ce repli spectaculaire est essentiellement du à une forte chute des départs depuis la Tunisie et la Libye. Et pour ça la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, mouille la chemise et casse sa tirelire. La Commission européenne aide aussi en dégageant de grosses enveloppes pour l’Egypte, la Mauritanie, etc. La méthode Meloni est même en train de s’ériger en modèle au sein des 27 Etats-membres de l’UE, même si la justice italienne la freine parfois quand ça va trop loin.

Sur la route des Balkans occidentaux la diminution des flux est encore plus spectaculaire, -78%, le fruit de contrôles accrus dans cette région.

A côté de cette dynamique générale il y a le rebond dans certains itinéraires, des hausses sensibles. Les îles Canaries ont recensé une progression de 18% des arrivées, avec quelque 47 000 migrants en 2024, contre 40 000 en 2023. Cette montée est due à une intensification des départs depuis la Mauritanie, même si dans d’autres régions en Afrique de l’Ouest les flux maintiennent leur tendance à la baisse.

Les frontières orientales de l’UE, notamment entre la Pologne et la Biélorussie, ont également vu les traversées tripler. Cette voie terrestre, moins médiatisée, demeure une alternative pour éviter les voies maritimes périlleuses. Enfin, la route de la Méditerranée orientale a enregistré une augmentation modérée de 14%, au total 69 400 traversées, dopées par les nouveaux couloirs créés depuis l’est de la Libye.

Au niveau des nationalités les Syriens (peut-être que la chute du régime de Bachar al-Assad changera la donne) et les Afghans (là par contre ce n’est pas près de changer) occupent le premier rang des candidats à l’émigration illégale.

Les traversées en mer sont toujours aussi mortelles. En 2024 quelque 2300 migrants ont été fauchés par la Méditerranée, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Certes ce chiffre est meilleur, si on peut dire, que les données de 2023, avec près de 2800 décès, mais il n’en demeure pas moins que ces périples et l’exploitation par des réseaux criminels qui va avec sont une tragédie humaine.

 

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