Le porte-parole de la Garde nationale, le colonel-major Houssemeddine Jebabli, a annoncé la poursuite de l’évacuation du camp de migrants en situation irrégulière situé à l’Amra (km 21), dans le gouvernorat de Sfax. Ce site, érigé sur un terrain appartenant à l’État, abritait environ 3500 migrants.
Cette opération s’inscrit dans le cadre de la politique nationale visant à supprimer l’ensemble des campements informels sur le territoire tunisien. Elle se déroule dans un cadre légal, en mettant l’accent sur une approche à la fois sécuritaire, humanitaire et institutionnelle.
Une évacuation volontaire après concertation avec les migrants
Dans une déclaration à Radio Sfax, Houssemeddine Jebabli a précisé que l’évacuation s’effectue de manière volontaire, à la suite de négociations entre les migrants et les services de renseignements.
Il a souligné que l’intervention respecte scrupuleusement les règles de droit et repose sur une coordination étroite entre les différentes structures concernées : la Garde nationale, la police nationale, la protection civile, ainsi que des partenaires humanitaires tels que le Croissant-Rouge tunisien, les Scouts tunisiens, et les autorités régionales de Sfax.
Une volonté affirmée de récupérer les biens publics
Jebabli a insisté sur la fermeté de l’État dans la gestion de ce type de situations, précisant que l’opération vise non seulement à rétablir l’ordre, mais également à récupérer les propriétés publiques et les biens privés indûment occupés.
Il a réaffirmé que cette démarche s’inscrit dans un effort plus large de maîtrise de la situation migratoire, dans un contexte où la Tunisie affirme sa souveraineté face aux pressions migratoires régionales et internationales.
Une gestion multiacteurs de la crise migratoire
Ce démantèlement illustre l’approche adoptée par l’État tunisien, qui combine sécurité, dialogue et collaboration interinstitutionnelle. Dans un climat parfois tendu à Sfax, cette opération se veut un modèle de gestion concertée, associant les forces de l’ordre, les acteurs de la société civile et les institutions locales pour assurer une sortie de crise respectueuse des droits et des équilibres locaux.
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