Au deuxième trimestre de l’année 2022, le nombre de chômeurs est estimé à 626.1 mille, contre 653.2 mille au premier trimestre de la même année. Le taux de chômage ressort à 15.3%, contre 16.1% au premier trimestre, indique aujourd’hui lundi 15 août 2022, l’institut National de la Statique (INS).
L’institut souligne, aussi, que 37.2% des personnes actives âgées de 15 à 24 ans sont au chômage, contre 38.5% au premier trimestre de cette année. Le chômage est de 37.4% chez les jeunes hommes et de 36.7% chez les jeunes femmes.
Toutefois, un nouveau rapport de l’Organisation internationale du Travail (OIT) assure que la reprise de l’emploi notamment des jeunes tarde à se faire sentir. L’agence onusienne confirme que la pandémie de Covid-19 a fait plus de mal aux jeunes qu’à tout autre groupe d’âge.
Le nombre total mondial de jeunes chômeurs devrait ainsi se situer à 73 millions en 2022. La part des jeunes qui n’ont pas d’emploi, d’éducation ou de formation en 2020 – dernière année pour laquelle une estimation mondiale est disponible – est passée à 23,3%. Les jeunes femmes moins bien loties que les jeunes hommes Il s’agit d’une augmentation de 1,5 point de pourcentage par rapport à l’année précédente. Ce niveau n’a jamais été atteint depuis au moins 15 ans, ajoute l’OIT.
Cependant, la Tunisie fait mieux parait-t-il dans le domaine de l’emploi par rapport au reste du monde, et ce, selon les statistiques et les déclarations des officiels, malgré la baisse de l’investissement de 21% et le niveau atone de la croissance (2.8%) qui ne permet même pas de combler une infime partie du déficit budgétaire galopant.
Pour comprendre cette débâcle statistique, il est important de rappeler que les indicateurs biaisés de l’INS – révélant l’amélioration de la situation socio-économique – s’expliquent, au fait, par l’arrêt de comptabilisation au premier trimestre écoulé de données relatives à la croissance, le chômage et le déficit commercial écoulé en raison d’une grève ouverte menée par les employés de l’établissement à partir de fin janvier dernier et qui a duré plusieurs semaines.
D’ailleurs, l’INS a précisé, à cet effet, dans une note explicative que le long mouvement de protestation sociale inédit au sein de l’institut a été à l’origine de fortes perturbations sur le rythme de la collecte de données primaires, ce qui a impacté négativement les traitements statistiques.
Notons, que le ministre de la formation professionnelle et de l’emploi, Nasreddine Nsibi, a prédit le 4 août une baisse notable du chômage avant même la publication des chiffres de l’emploi par l’INS. Il a déclaré aux médias, à ce titre, qu’en 10 mois, le taux de chômage en Tunisie a diminué de 2,6%. Le taux de chômage est ainsi passé de 18,7% en octobre dernier à 16,1% actuellement, selon le ministre.
Dans ce contexte, le ministre a assuré que le gouvernement œuvre à chercher des solutions afin que ce taux continue de baisser, et propose notamment de fournir des formations professionnelles ou encore de nouer des partenariats.
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