Economie

Moez Laâbidi alerte sur le FMI, le Club de Paris, celui de Londres…

Moez Laâbidi alerte sur le FMI, le Club de Paris, celui de Londres…

Moez Laâbidi, économiste et membre du Conseil d’administration de la BCT, a commenté les rencontres cruciales entre le gouvernement de Najla Bouden et le Fonds monétaire international (FMI), des séances de travail qui débutent le lundi 14 février 2022. Il a confirmé que les deux parties vont enfin entrer dans le vif du sujet…

Il a déclaré ce vendredi 11 février sur une radio privée que la clé pour conclure un accord avec le FMI et pour en finir avec la crise c’est de procéder aux réformes. Mais il a précisé que le principal bailleur de la Tunisie ne cédera pas sur la baisse de la masse salariale…

Laâbidi a déclaré “le gouvernement doit soumettre un plan qui indique clairement le cap après le probable accord avec le FMI. L’accord doit stipuler un long programmes de réformes. Nous devons progresser pour que le pays évolue. Les réformes sont indispensables, c’est ce qui nous évitera le Club de Paris ou le Club de Londres“, a dit l’économiste…

Au sujet des entreprises citoyennes, l’économiste est formel : «Nous allons courir un gros risque en créant un système pareil. Quels contours auront-elles ? A-t-on affaire à des entreprises publiques, dont la grande majorité ont difficulté ? La situation est compliquée. Le FMI sera à coup sûr très exigeant. Il est possible de décrocher un financement d’ici mars ou avril, cependant nous débutons les pourparlers avec des faiblesses», a précisé Laâbidi. Il a illustré son propos par tous les chantiers de réformes inachevés…

A propos de la montée de la dette publique, il a affirmé qu’elle est bien au-delà des 80% du PIB. Il est d’avis qu’on a même dépassé les 100% du PIB si on prend en compte les indicateurs des entreprises publiques. Laâbidi a ajouté que la difficulté de conclure un accord avec les partenaires sociaux est également un frein. Il a dit que ces accords n’engagent pas nécessairement les prochains gouvernements…

L’économiste a indiqué que la grogne des citoyens face aux réformes qui vont être douloureuses pourrait inciter le partenaire social – comprenez l’UGTT – à faire machine arrière et enterrer ses engagements, ce qui bloquera automatiquement les réformes…

Enfin il a dit que la meilleure manière de convaincre les citoyens tunisiens d’accompagner le programme de réformes c’est une vraie justice fiscale. L’Etat ne doit pas favoriser l’évasion fiscale et appliquer la loi avec des partis pris…

 

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