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Monde-Economie : Les inquiétudes grandissent quant à l’effet à plus long terme de la crise russo-ukrainienne sur le commerce des céréales

Monde-Economie : Les inquiétudes grandissent quant à l’effet à plus long terme de la crise russo-ukrainienne sur le commerce des céréales

Le Conseil International des Céréales a indiqué que le conflit entre la Russie et l’Ukraine a entraîné une flambée des prix des produits agricoles, alimentant les inquiétudes quant aux risques potentiels pour la sécurité alimentaire mondiale, notamment dans les pays du Proche-Orient et d’Afrique, dépendants des importations.

Dans un rapport mensuel basé sur le conflit, le conseil a déclaré que la menace immédiate est la perturbation des flux d’exportation, tandis qu’à plus long terme, la production des cultures pourraient être affectées en raison des restrictions imposées sur les engrais.

La plupart des terminaux russes de la mer Noire étaient cependant opérationnels à la mi-mars, a indiqué le CIC, avec certaines restrictions en cours dans la mer d’Azov.

Certains chargements avaient récemment repris, bien que les volumes puissent être entravés par des restrictions sur le financement du commerce et des exigences supplémentaires en matière d’assurance du fret maritime.

Selon le CIC, les exportations supplémentaires d’autres origines, notamment l’Inde, les États-Unis, l’Union européenne et le Brésil, ne compenseront probablement que partiellement la baisse des expéditions de la mer Noire pendant le reste de la saison en cours.

Avec des prix élevés qui devraient rationner la demande, le commerce mondial du blé et du maïs en 2021/22 devrait être inférieur aux prévisions précédentes, tandis que des incertitudes prévalent pour la saison 2022/23, selon le rapport.

Bien que l’ampleur des pertes d’infrastructures soit inconnue, les dommages potentiels aux installations portuaires, aux voies ferrées et aux silos de stockage pourraient avoir un impact sur les expéditions à plus long terme“, a ajouté le conseil.

« En plus de la pénurie de carburant, des intrants agricoles et de la main-d’œuvre, l’accès à certains champs est actuellement impossible, ce qui suscite des inquiétudes croissantes quant à la capacité des agriculteurs à fertiliser les cultures d’hiver et à planter des variétés de printemps », a-t-il fait savoir.

« Le conflit a accru les inquiétudes concernant les chaînes d’approvisionnement mondiales en engrais, alimentées par des opérations d’expédition restreintes vers la région, ainsi que par les dernières sanctions imposées contre la Russie et la Biélorussie, respectivement deux des principaux fournisseurs mondiaux d’engrais azotés et potassiques » peut-on lire.

« La crise a déjà déclenché un certain nombre de réponses politiques dans d’autres pays, renforçant les craintes concernant la montée du protectionnisme et les conséquences potentiellement néfastes pour les pays en situation d’insécurité alimentaire. En outre, les turbulences plus larges du marché et les risques à la baisse pour la croissance économique mondiale pourraient également affecter la dynamique de l’offre et de la demande, tandis que la hausse des prix du pétrole brut et des matières premières pourrait encore alimenter la pression inflationniste », ajoute le conseil dans son rapport.

 

Il a souligné que la flambée des prix du gaz naturel, une matière première essentielle dans la production d’engrais azotés, a également contribué aux récentes hausses de prix.

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