Un malheur n’arrive jamais seul. Aux difficultés économiques et financières du pays, à l’âpreté des négociations avec le FMI pour oxygéner les caisses publiques il faudra ajouter la dernière tuile sur la tête du secteur bancaire tunisien : Pour l’agence de notation Moody’s ses “perspectives (…) sont négatives“..
Ce qui vaut aux banques locales cette très mauvaise nouvelle ce sont les mêmes tares depuis la dite Révolution : Une instabilité politique et des remous socio-économiques persistants. Et à en croire les bruits ambiants la situation n’est pas près de s’arranger…
Si c’est la pire des nouvelles pour les banques tunisiennes ça l’est aussi pour le gouvernement. En effet l’exécutif, à défaut de pouvoir s’aventurer sur le marché international avec les risques que l’on sait vu la note souveraine de la Tunisie, frappe régulièrement à la porte des banques locales. Si ces dernières se crispent du fait de la funeste prédiction de Moody’s, elles seront moins enclines à desserrer les cordons de la bourse pour soulager les finances du pays. Je ne vous parle pas des difficultés des entrepreneurs et des particuliers pour décrocher des prêts après ce coup de massue.
Plus généralement ce que ça dit c’est que l’économie tunisienne n’émet pas des signaux rassurants. Bon, ça on le sait depuis belle lurette, mais cette note assénée en pleins pourparlers avec le FMI complique la tâche du gouvernement. Et on sait à quel point ces discussions sont essentielles pour débloquer tout le reste. Reste à souhaiter que la série noire s’arrête là…
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