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Nadia Akacha, Abir Moussi, le gouvernement Bouden… : Les soutiens de Saied bougent

Nadia Akacha, Abir Moussi, le gouvernement Bouden… : Les soutiens de Saied bougent

Les autorités ont pris leur temps pour réagir au déballagecontre sa volonté dit-elle – de l’ex-cheffe du cabinet présidentiel, Nadia Akacha. Il y aura une enquête, en bonne et due forme, pour faire la lumière sur ces fuites qui ont agité l’opinion publique. En attendant un des soutiens de la première heure du chef de l’Etat, Kais Saied, monte au front pour le défendre sur un tas de sujets.

Kaïs Karoui, un des artisans de la campagne explicative du président de la République, a affirmé ce mercredi 4 mai sur une radio privée que les enregistrements fuités sont la preuve que Nadia Akacha souffre de troubles mentaux. Rappelons que Karoui avait publiquement lancé des menaces à peine voilées en direction de Akacha si elle ne tenait pas sa langue suite à son éviction…

«On la découvre dans un état hystérique. Elle a perdu la tête. Les enregistrements ont par ailleurs démontré qu’elle avait trahi la confiance du président. Elle déclare avoir demandé à l’ancien ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique de ne pas s’arrêter sur les propos du président et que l’ambassadeur a accepté», a-t-il ajouté.

Le soutien de Saied a également évoqué l’incident de l’ambassade avec l’ancienne conseillère du chef de l’Etat, Rachida Ennaifer, quand Nadia Akacha avait laissé cette dernière attendre près d’une heure devant l’ambassade alors qu’elle l’observait depuis une fenêtre. Karoui soutient que l’ex-cheffe du cabinet présidentiel n’est porteuse d’aucun projet politique digne de ce nom. «Le président de la République lui a fait confiance et l’a finalement démise de ses fonctions», a-t-il asséné…

D’après lui Kais Saied ne pouvait pas en rester là après ce déballage, une enquête était la seule réponse. Mais pour ce qui est des gros dossiers de corruption que le président de la République avait agités sur la place publique, Kaïs Karoui explique l’absence de frappes judiciaires par la nécessité de prendre le temps nécessaire pour ramasser le plus d’éléments possibles sur les faits commis. Il a martelé que Saied ne peut pas s’autoriser à s’immiscer dans les investigations ou ordonner des arrestations. Toutefois il faut absolument faire la lumière sur les biens des politiciens, hauts cadres de l’administration, ministres et patrons d’entreprises.

Sur un tout autre sujet, la consultation électronique, Karoui est d’avis qu’elle aurait pu taper dans l’oeil de plus de deux millions Tunisiens si elle s’était étalée sur cinq ou six mois. Selon lui il faut en urgence réviser la loi électorale pour freiner l’argent sale. Il a dans la foulée pointé le danger que représente Abir Moussi, animée par l’intention de réinstaurer une dictature, toujours selon Karoui. Les initiateurs du Front de salut national, en premier Ahmed Néjib Chebbi, n’ont pas plus grâce à ses yeux ; d’après lui ils n’ont aucune assise politique…

Comme l’avait fait le porte-parole du Mouvement du 25-juillet, Karoui soutient mordicus que les membres de la campagne explicative de Saied ne se sont pas structurés en parti politique, ce qui ne l’empêche pas d’appeler à manifester ce 8 mai. C’est une manière peut-être de couper l’herbe sous le pied du PDL de Moussi, qui a décidé de battre le pavé le 15 mai 2022 en direction du palais de Carthage. On verra laquelle deux parties mobilisera le plus…

Par contre au sujet du gouvernement de Najla Bouden le verdict de Karoui est sans appel : il a échoué sur tous les plans et n’est pas à la hauteur de la complexité de la situation. Une sortie qui ne manquera pas d’alimenter les supputations sur la durée de vie de l’actuel gouvernement…

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