Dans le cadre d’une restructuration à l’échelle mondiale, Nokia France fait face à un nouveau plan de suppression d’emplois, impactant directement 357 positions, principalement en région parisienne. Ce plan s’inscrit dans la stratégie du groupe finlandais de réduire ses effectifs mondiaux jusqu’à 14.000 postes.
Réduction drastique des effectifs
L’annonce a été faite lors d’un comité social et économique, précisant que les coupes concerneront un tiers des activités en recherche et développement et les deux tiers restants touchant les fonctions supports. Cette décision affecte 17% des effectifs de la filiale Nokia Network France, qui compte 2.600 personnes dans le pays, reflétant ainsi la réduction de 16% des 87.000 salariés du groupe à l’échelle internationale.
Le processus prévu prendra la forme d’une rupture conventionnelle collective, dont les modalités seront discutées avec les partenaires sociaux. Ces discussions doivent débuter l’après-midi même de l’annonce. Bien que les activités situées en Bretagne à Lannion soient épargnées, la France verra ses effectifs Nokia réduits à 3.500 postes, contre 5.200 il y a trois ans.
Contradictions soulignées par les syndicats
Pascal Guihéneuf, Délégué Syndical Central CFDT du groupe, souligne l’incohérence de réduire les effectifs en recherche et développement alors même que la direction met en avant la nécessité d’investir dans des technologies d’avenir comme la 5G Advanced ou la 6G.
Contexte difficile pour l’équipementier
Nokia, tout comme son concurrent Ericsson, subit les effets d’un ralentissement de la demande de la part des opérateurs de télécommunication. Le bénéfice net du groupe a chuté de 84% en 2023, avec un recul du chiffre d’affaires de 11% à 22,26 milliards d’euros, impacté par la faible dynamique des marchés européen et nord-américain, ainsi que par le ralentissement du déploiement de la 5G en Inde.
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