L’Institut National de la Statistique (INS) vient de publier aujourd’hui vendredi 5 novembre 2021 sa note périodique concernent l’évolution de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) au titre du mois d’octobre dernier. La note montre que le taux d’inflation augmente à 6,3% contre 6,2% pour les deux mois précédents.
Cet accroissement de l’inflation qui prend une allure rampante est dû essentiellement, selon les données de l’institut, à la progression des prix des produits alimentaires de 7% sur un an et qui est imputable à l’envolée des prix des volailles de 27,3%, des huiles d’olives de 23%, des œufs de 14,4%, des fruits frais de 13,7% et des poissons frais de 8,3%.
D’après l’INS, le taux d’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie) augmente à 6,3% après 6,0% le mois précédent.
Les prix des produits libres (non encadrés) augmentent de 6,2%. Les prix encadrés montent quant à eux de 6,7%. Les produits alimentaires libres ont enregistré une évolution de 7,5% contre 4,3% pour les produits alimentaires à prix encadrés.
Notons que l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré hier jeudi une nouvelle progression des prix alimentaires mondiaux au mois d’octobre, une troisième hausse mensuelle d’affilée, pour afficher un record jamais atteint depuis juillet 2011.
L’Organisation a indiqué que l’indice des prix de denrées vitaux notamment les céréales, les graines oléagineuses, les produits laitiers, les viandes et le sucre, est à 133,2 points en octobre, contre 129,2 points en septembre, soit une hausse de 3%, et une évolution de 31,3% en glissement annuel.
La Tunisie, un pays dont la balance alimentaire a vu son déficit triplé à fin septembre écoulé à 1,556 milliard de dinars subira certes et de plein fouet, les prochains mois, l’envolée des prix des produits alimentaires principaux sur le marché mondial.
Rappelons, tout de même, que le nouveau ministre de l’Agriculture Mahmoud Elyes Hamza a promis de faire du rétablissement des équilibres commerciaux alimentaires de la Tunisie et de sa souveraineté, à ce titre, une priorité absolue.
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