Economie

Note : Les autorités nient l’existence d’une crise de l’eau pour échapper à l’identification de ses solutions…

Note : Les autorités nient l’existence d’une crise de l’eau pour échapper à l’identification de ses solutions…

Dans une note d’orientation publiée aujourd’hui jeudi 10 mars 2022, l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE), a évoqué la crise de l’eau en Tunisie et la réponse de l’autorité de tutelle à cette crise dans le cadre des débats autour du code des eaux entre 2019-2021.

L’OTE souligne, à cet effet, que les débats sur la crise de l’eau ont été reportés, avec la suspension des délibérations autour du code des eaux à l’Assemblée des représentants du peuple en juin 2021, ensuite avec le gel de l’Assemblée par le président de la République le 25 juillet 2021.

La crise des ressources hydriques et les fréquentes coupures d’eau à la Tunisie, dont la part des ressources en eau par habitant ne dépasse pas 420 mètres cubes par an, sont de plus en plus remarquables, d’après l’observatoire.

L’Algérie souffre également, et la part en eau par habitant ne dépasse pas 300 mètres cubes par an par personne. Le Maroc, est dans une position légèrement moins grave avec une part par habitant en ressources hydriques de 650 mètres cubes par an. Les trois pays sont classés comme pays en dessous du seuil de pauvreté en eau, qui est fixé à 1 000 mètres cubes par habitant et par an.

Il a été indiqué, sous cet angle, que les causes de la crise de l’eau sont également similaires, car les autorités de tutelle en Tunisie, en Algérie et au Maroc s’accordent à dire que les ressources en eau de la région sont parmi les plus faibles au monde. La croissance démographique a entraîné des besoins croissants, le changement climatique a affecté négativement les quantités de précipitations, enfin, la consommation excessive d’eau, que ce soit au niveau personnel ou dans le secteur agricole.

L’Algérie et le Maroc se sont engagés à trouver des solutions à la crise de l’eau, notamment avec l’approche de la saison estivale, note-t-on. Fin février 2021, le ministère marocain de l’Equipement et des Eaux a annoncé un certain nombre de mesures, dont l’accélération des travaux d’approvisionnement des centres ruraux, l’exploration de ressources hydriques supplémentaires, l’organisation de campagnes de sensibilisation à grande échelle pour améliorer la gestion rationnelle des eaux et l’arrêt de l’arrosage des espaces verts avec de l’eau potable tout en recourant, à ce niveau, à l’utilisation des eaux traitées.

Un total de 2,2 milliards de dirhams marocains a été alloué à ce programme, dont 1,8 milliard alloués par le trésor marocain, et les donateurs internationaux seront appelés à garantir le reste du montant.

Pour sa part, l’Algérie vise à mettre au point une stratégie pour le dessalement de 300 000 mètres cubes par jour en deux phases 2022-2024 et 2025-2030.

D’après l’OTE, les autorités de tutelle en Tunisie contrairement à l’Algérie et le Maroc, semblent ne pas apporter les réponses nécessaires à la pénurie des ressources hydriques. Toutefois, des nouvelles circulent sur la mise en service, mardi 8 mars 2022, d’un radar hydrométéorologique, dans le but de renforcer les capacités de prévision grâce à une technologie moderne pour surveiller et mesurer les précipitations.

L’OTE déplore l’absence de prise de mesures en Tunisie pour gérer la crise de l’eau que les autorités nient l’existence à l’instar d’autres crises vitales. Cette attitude tient à la détermination de ses autorités à échapper à la détermination de solutions à cette crise, semble-t-il.

L’observatoire constate que dans une crise de plus en plus sévère, les autorités de tutelle devraient donner la priorité à la préservation du droit des Tunisiens à l’eau, activer les projets bloqués dans le secteur, et commencer effectivement à mettre en œuvre les solutions pour la période 2009-2021.

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