Economie

Note : L’industrie tunisienne continue sa chute libre

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Au mois de septembre 2021, la production industrielle dans l’ensemble de l’industrie a enregistré fin septembre 2021 une baisse de 0.7% en variation mensuelle après une augmentation de 2.2% durant le mois précèdent, indique une note publiée aujourd’hui jeudi 25 novembre 2021 par l’Institut National de la Statistique (INS).

D’après les chiffres officiels, cette baisse provient essentiellement du repli de 3.5% de la production observé au niveau du secteur de l’énergie après une augmentation de 11.1% au mois précédent, ainsi que de la baisse dans le secteur des industries agroalimentaires (-1.4%), le secteur de l’industrie chimique (-2.8%) ainsi que le secteur du raffinage des produits pétroliers (-5.3%).

Par ailleurs, des hausses sont enregistrées dans le secteur des matériaux de construction, de la céramique et du verre (+0.8% après -2.9% au cours du mois d’août 2021) et dans le secteur des mines (+1.1% après -8.4%), indique l’INS.

La production des industries mécaniques et électriques et celles du textile, habillement et cuir demeurent quasi-stables avec des évolutions respectives de 0.3% et 0.5% (+3.2% et +2.4% au mois d’août), souligne-t-on.

Il a été noté également que sur l’ensemble de l’industrie, la production du troisième trimestre de l’année 2021 a enregistré une hausse de 3.2% par rapport au même trimestre de l’année dernière.

Cette amélioration est due principalement à l’augmentation enregistrée dans les industries extractives de 30.0%, expliquée par la nette progression de la production dans le secteur l’énergie de 29.9% ainsi que le secteur des mines de 30.6%. De même, des hausses de la production sont observées au niveau de l’industrie mécanique et électriques +2.8% ainsi que l’industrie chimique +13.8%.

En somme, aujourd’hui, l’industrie tunisienne est dans la tourmente. Au cours des dix dernières années, trois phénomènes se sont conjugués pour marquer la fin de l’ère industrielle entamée au début des années 1970. D’abord, la stratégie industrielle définie en 2008, qui prônait un repositionnement vers des activités à plus forte ajoutée n’a pas du tout été mise en œuvre ; cette stratégie est restée lettre morte, alors qu’elle devait donner un souffle salvateur à l’industrie nationale.

Ensuite, les multiples perturbations politiques, sociales et administratives des dix dernières années ont certainement été à l’origine de la dégringolade de l’investissement industriel, créant un sentiment de désarroi chez les industriels.

Enfin, les répercussions de la crise Covid-19 notamment en Europe a fortement touché des secteurs économiques tels que l’automobile, l’aéronautique ou le textile, qui se trouvent être la destination de plus de la moitié des exportations industrielles tunisiennes.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek