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Nouvelle Constitution : l’UGTT a-t-elle déjà concédé sa défaite?

Nouvelle Constitution : l’UGTT a-t-elle déjà concédé sa défaite?

Le chef de l’Etat, Kais Saied, réceptionnera ce lundi 20 juin “sa” nouvelle Constitution. Mais “les bonnes feuilles” – enfin ça dépend pour qui, en l’occurrence tout est relatif – ont déjà été lâchées dans la presse locale, agrémentées par les sorties médiatiques de Sadok Belaïd, coordinateur de la Commission consultative pour la nouvelle République. Tout est fait pour que le meilleur accueil soit réservé au projet présidentiel. Mais on en connait un qui manifestement ne sera jamais de ceux-là : Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi…

Il n’a pas été tendre avec le document qui agite l’opinion publique en ce moment. Il a déclaré lors d’une réunion de travail sur la politique d’austérité dans le secteur public et le dialogue social que si ce document est bien le bon «tout est perdu»…

Bon, cet extrait court depuis un moment dans la presse et personne n’a remis en cause son authenticité jusqu’ici, et Taboubi ne l’ignore pas. Mais l’UGTT réserve son jugement définitif sur cette affaire jusqu’à la publication officielle du texte qui sera proposé aux citoyens le 25 juillet prochain. Et après ça que feront concrètement Taboubi et compagnie ? Mystère pour le moment, ce qu’on sait c’est que l’UGTT avait dit publiquement qu’elle allait soumettre son propre projet

Le texte fondamental ne s’en cache pas : Le pays refera route vers le régime présidentiel. Ce n’est pas étrangeté en soi puisque c’est ce que les Tunisiens ont toujours connu jusqu’au fameux 14 janvier 2011. Le camp de Saied dit le plus grand bien de la nouvelle Constitution alors qu’en face – chez l’opposition – elle est descendue en flammes. Pour le reste, elle aura ce qu’il faut en termes de garanties économiques, jusqu’à l’interdiction formelle d’emprunter pour payer les salaires du public, ce sera uniquement pour investir et créer de la richesse dit-on.

On reprochait au président de la République de se perdre dans les arguties idéologiques et politiques, et de ne pas donner à l’économie toute la place qu’elle mérite, la nouvelle Constitution ambitionne de rectifier le tir et ce, dès ses premières lignes. C’est spectaculaire mais est-ce que cela suffira à faire taire la bronca ? Rien n’est moins sûr. Les prochains jours nous édifieront…

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