Le porte-parole du ministère de la Santé chinois, Mi Feng, a évoqué, hier, samedi, une situation “grave et complexe”, soulignant la rapidité de circulation du virus. Au total, quatorze provinces sont touchées sur la trentaine que compte le pays. La proportion de cas graves est également plus élevée que lors des précédents rebonds épidémiques, a fait remarquer une autre responsable du ministère de la Santé, Guo Yanhong. Face à ce rebond épidémique, la Chine ressort donc les grands moyens avec des millions d’habitants confinés un peu partout dans le pays.
Premier pays touché par la pandémie, la Chine a pratiquement enrayé le virus dès le printemps 2020 après l’adoption de mesures drastiques de contrôle des habitants. Le pays a quasiment fermé ses frontières au reste du monde, a procédé à un strict suivi des déplacements via des applications mobiles. Cette politique sanitaire qui vise le “zéro infection” comprend aussi des quarantaines obligatoires, des confinements et des tests dès l’apparition de quelques cas. La Chine a ainsi pu reprendre une activité sociale et économique quasi-normale depuis 2020, et seuls deux morts ont ainsi été enregistrés en plus d’un an.
La situation serait sur le point de basculer. Pour l’heure, il s’agit d’une flambée épidémique très limitée dans le nord du pays. Mais la hausse des cas ces derniers jours cristallise les inquiétudes. Ce samedi, les autorités ont fait état de 59 nouvelles contaminations au cours des dernières 24 heures – soit un nombre record depuis la mi-septembre. Le bilan officiel depuis le début de l’épidémie est inférieur à 100 000 cas, dont 4 636 mortels.
Mardi, la grande ville de Lanzhou, située à 1700 km à l’ouest de Pékin, a placé en quarantaine ses 4 millions d’habitants, à la suite de la découverte de quelques dizaines de cas. A 1400 km de Lanzhou, Pékin est touchée depuis une dizaine de jours par le virus. Au total 20 cas ont été dénombrés depuis une semaine.
La capitale est sur les dents. Ces derniers jours, les autorités demandent aux habitants d’éviter les voyages “non essentiels” hors de la ville, ainsi que les grands rassemblements. Toute personne arrivant à Pékin en provenance d’une région où des cas de Covid-19 sont recensés doit par ailleurs présenter un test négatif.
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