La championne tunisienne Ons Jabeur, dont le nom dépasse largement nos frontières, devra désormais faire le difficile apprentissage de la navigation dans les eaux troubles de la scène politique locale. Elle devra parce que son statut de superstar ne lui laisse pas le choix, surtout en ces temps de fièvre référendaire. Son “Oui” – prestement traduit par ‘Oui’ au référendum de Kais Said – a fait beaucoup jaser. L’imagination débordante des internautes tunisiens a mis le feu, la mauvaise foi de certains a fait le reste…
La tenniswoman a réussi, très gentiment, à rembarrer le journaliste britannique qui voulait la faire plonger dans l’agitation autour de la démission du Premier ministre Boris Johnson. Ons Jabeur a pu esquiver la récupération politique du ministre des Sports, qui était d’ailleurs bien évidence dans l’accueil chaotique à l’aéroport dont la championne gardera un très mauvais souvenir. Mais la joueuse ne s’attendait certainement pas au raffut provoqué par son petit discours au Théâtre municipal de Tunis ce vendredi 15 juillet. Elle a dû monter au front pour dissiper tout malentendu…
“Quand j’ai prononcé Oui, c’est Yes We Can, c’est un message adressé aux jeunes qui ambitionnent d’aller plus loin et ça n’a rien à voir avec la politique. Je suis sportive et fière de l’être (…). Mon message est clair, j’encourage les jeunes et la réponse est toujours Yes, il faut croire en vos moyens, bon courage..”, a dit Ons Jabeur dans une courte vidéo…
Cela a le mérite d’être clair. Il faut souhaiter que ça l’est aussi pour les agitateurs des réseaux sociaux. Il n’y a rien de plus nocif pour les sportifs que les mauvais bruits, surtout quand ils ambitionnent de monter sur le toit du monde. C’est le cas de Ons et elle en a les moyens, il faut juste veiller à ne pas lui empoisonner l’esprit avec des histoires fabriquées de toutes pièces…
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