Economie

Opinion : Bouffée d’oxygène de l’UE : en attendant que le mammouth tunisien se décarcasse !

Opinion : Bouffée d’oxygène de l’UE : en attendant que le mammouth tunisien se décarcasse !

Le vent est-il en train de tourner pour la Tunisie ? Si les américains continuent de souffler le chaud et le froid ; entre une ambassade (encore sans ambassadeur) qui essaye de calmer le jeu ; et une administration à Washington (sous l’influence des lobbyistes ?) qui essaye tant bien que mal de décortiquer les faits, gestes et décisions de Kaïs Saied; un autre son de cloche arrive du côté de la rive nord de la Méditerranée.

En effet, c’est du côté de l’Union européenne (UE) que ça bouge! Dans le bon sens ? du moins oui, si l’on considère le deuxième (et dernier) versement effectué aujourd’hui, de 300 millions d’euros en guise d’assistance macro-financière à la Tunisie. Ce second versement intervient après celui de juin 2021, d’un montant similaire, accordé à la Tunisie dans le cadre du programme de l’UE d’assistance macro-financière (AMF) de 600 millions d’euros en réponse à la crise COVID-19.

Autres temps. Autre crise. Mais, même bailleur qui consent à aider le pays.  L’UE consciente des difficultés que rencontre le pays ; notamment une notation souveraine handicapante, un accès compliqué aux marchés financiers et un programme avec le Fonds Monétaire International (FMI) qui tarde à être concrétisé ; cette manne financière est la bienvenue par ces temps de disette.

Toutefois, rappelons que la même UE, par la voix de l’Ambassadeur Marcus Cornaro, a réitérée lors du premier décaissement de 2021 son soutien aux «efforts en cours pour parvenir à un plan de réformes structurelles sur lequel le gouvernement et tous ses partenaires doivent s’engager. Ces réformes permettront à la Tunisie de relever ses défis notamment financiers, mais surtout, offriront de nouvelles perspectives d’emplois et d’avenir pour toutes et tous en Tunisie».

Un décaissement après l’autre, la demande des bailleurs reste la même. Claire, nette et précise. Idem pour la réponse des autorités tunisiennes qui demeure intelligible, confuse et imprécise. Mais, la patience des argentiers a des limites.

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