Il a fallu se rendre sur la page officielle de l’ambassade de Turquie en Tunisie pour découvrir qu’une délégation de l’OTAN (la Turquie en fait partie depuis 1952) était sur le sol tunisien, une visite qui a échappé aux radars de toute la presse. Et pour cause : L’affaire est des plus délicates dans la conjoncture que l’on sait…
On ne peut pas inviter à sa table l’OTAN et la Russie en même temps, surtout en ce moment, les deux ne mangent pas dans le même râtelier, c’est l’une ou l’autre. Traiter avec l’une et l’autre séparément et si possible dans la discrétion la plus totale, c’est le difficile exercice auquel s’essaye la Tunisie, en vertu de sa traditionnelle neutralité diplomatique. Très peu de pays ont les moyens de parler ouvertement avec les deux, l’Algérie les a, pas la Tunisie, alors Tunis fait ce qu’il peut…
«En tant qu’Ambassade point de contact de l’Otan en Tunisie, nous avons eu le plaisir d’organiser un briefing pour les représentants des pays alliés en vue de partager les résultats des pourparlers et consultations que la délégation de l’Otan a eus avec la Partie tunisienne lors de sa visite à ce pays, partenaire méditerranéen de l’Alliance“, dit le texte de l’ambassade turque…
On n’en saura pas plus sur l’identité des visiteurs, celle des responsables tunisiens qu’ils ont rencontrés et le contenu des discussions. On n’en demandera pas plus, ces affaires étant par définition sous le sceau du secret le plus absolu.
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