Des hommes armés ont pris en otage mardi plus de 450 passagers d’un train au Baloutchistan, dans le sud-ouest du Pakistan, après avoir blessé son conducteur, ont indiqué des responsables à l’AFP.
« Plus de 450 passagers, dont des femmes et des enfants, ont été pris en otage par des hommes armés », a déclaré Mohammad Kashif, un responsable des chemins de fer du Baloutchistan.
Les autorités locales et d’autres forces de police ont confirmé l’attaque, revendiquée par l’Armée de libération du Baloutchistan, principal groupe séparatiste de la province frontalière de l’Iran et de l’Afghanistan.
“Des hommes armés ont forcé le Jafar Express à s’arrêter, ont pris des passagers en otage et ont blessé le chauffeur”, a déclaré un haut responsable de la ville de Sibi, où le train a été intercepté.
L’Armée de libération du Baloutchistan a déclaré dans un communiqué avoir « détruit la ligne de chemin de fer avec des explosifs, forçant le train « Jaffar Express » à s’arrêter ».
Un haut responsable de la police a déclaré que le train avait été “intercepté à l’entrée d’un tunnel dans les montagnes”, tandis que l’hôpital de Sebi a été mis en alerte, a précisé la même source.
L’Armée de libération du Baloutchistan revendique régulièrement la responsabilité d’attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les Pakistanais d’autres provinces et États, les accusant, ainsi que les investisseurs étrangers, de piller leur région riche en ressources sans permettre aux habitants de bénéficier de ces richesses.
La région est considérée comme riche en hydrocarbures et en minéraux, mais ses habitants se plaignent de la marginalisation et de la privation de bénéficier de ces ressources naturelles, ce qui en a fait la région la plus pauvre du Pakistan.
En août, les combattants de l’Armée de libération du Baloutchistan ont tué 39 personnes, principalement après avoir vérifié les cartes d’identité des voyageurs sur divers itinéraires avant de les abattre s’ils venaient du Pendjab, pays considéré comme dominant l’armée engagée dans la lutte contre les séparatistes.
Le Pakistan a connu une augmentation des attaques, notamment de la part des islamistes et des séparatistes, notamment au Baloutchistan et dans la province voisine de Khyber Pakhtunkhwa, également frontalière de l’Afghanistan.
Le Centre de recherche et d’études de sécurité, basé à Islamabad, estime que 2024 a été l’année la plus sanglante depuis près d’une décennie, avec plus de 1 600 personnes tuées dans des attaques distinctes, dont 685 membres des forces de sécurité.
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