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Par Akram Cherif : L’événementiel au service du tourisme d’affaires et pas seulement

Par Akram Cherif : L’événementiel au service du tourisme d’affaires et pas seulement

En ces temps de tractations pour la formation du nouveau gouvernement, tous les corps de métier ont été consultés hormis les hôteliers et les agents de voyage. Certes, de tout temps, ils étaient livrés à eux mêmes et les promesses de soutien au secteur n’ont jamais été tenues.

L’événementiel touristique, surtout celui portant sur l’organisation des grands événements mondiaux (COP, sommet de la banque mondiale, SMSI) et autres rendez-vous mondiaux (spécialités médicales, corps de métier, jeune chambre économique…) ne peuvent être organisés chez nous sans implication directe et exclusive de l’état. Les exemples sont légion. Chacun de nous se remémore l’organisation du sommet de la SMSI en 2004 au mois de novembre, tous les hôtels de Tunis et Hammamet étaient complets à des tarifs records, plus chers que la haute saison et toutes les voitures de location étaient bookées.

On parle de la nouvelle Tunisie comme exemple type du printemps arabe, il faut savoir en tirer profit. Pourquoi ne pas créer un Secrétariat d’Etat auprès du ministère des Affaires Etrangères ou du Tourisme qui sera dédié exclusivement à proposer la Tunisie comme destination privilégiée. Nous avons toujours montré de grandes capacités dans ce domaine.

Le lobbying est nécessaire et indispensable, tous les tunisiens (cadres internationaux dans les différents organismes onusiens et autres, sportifs, artistes, hommes de Lettres) doivent y contribuer. Le président de la République et les ministres doivent être disponibles pour inviter et accueillir les organisateurs.

Le calcul est simple, si on arrive à accueillir une grande manifestation par mois pendant les 7 mois de la basse saison, sachant que le tarif appliqué peut être supérieur à celui de la haute saison, le tourisme tunisien sera sauvé. En outre, de nouvelles enseignes internationales commencent à s’intéresser et à battre le pavé. Une politique claire dans ce sens ne peut que les inciter à investir chez nous.

En 2019, on a accueilli le sommet arabe, en 2020, nous nous attendons à accueillir le sommet de la francophonie, c’est bien mais c’est trop peu.

Il faut fixer des objectifs et établir un plan d’action, certaines manifestations comme les jeux olympiques choisissent les pays 3 à 4 années à l’avance, c’est un travail de longue haleine mais indispensable. Marrakech en est l’exemple. à nous de faire mieux, la balle est dans notre camp. Il faut bouger.

Par Akram Cherif. Directeur général d’hôtel- Membre actif de l’académie de la cuisine française délégation Tunisie.

 

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