La gestion approximative de la pandémie, tant par l’exécutif que par les autorités sanitaires, ainsi que l’indiscipline d’une population à bout de patience ont conduit à une nouvelle flambée virale.
Le taux d’hospitalisation dans le gouvernorat de Kairouan a atteint sa capacité maximale ces derniers jours, après avoir enregistré 60% de tests positifs quotidiens. La situation est très grave aussi dans le gouvernorat de Béja.
Dans les dernières 24 heures, la Tunisie enregistrait 80 décès supplémentaires (14 118 depuis le début de la pandémie, le chiffre le plus haut des cinq pays du Maghreb) et 2 478 nouveaux cas. Un an auparavant, jour pour jour, Tunis ne comptait qu’un unique décès dans les dernières 24 heures et aucun nouveau cas. En un an, le pays est passé d’une situation parfaitement contrôlée à une très forte vague. Sur la carte du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, la Tunisie est le seul des cinq pays du Maghreb qui s’affiche en rouge
Le pays compte 11,7 millions d’habitants, son système de soins a souffert durant l’année sous Covid. Actuellement, la situation est toujours alarmante, exigeant le plus haut degré de vigilance.
Pour faire face à cette crise sanitaire, il faudrait avoir des lits de réanimations et suffisamment de médecins réanimateurs et la Tunisie en manque beaucoup.
Les autorités sont aux prises avec un sérieux dilemme : l’économie ou le sanitaire, sauver ce qu’il peut l’être de la saison touristique sans aggraver une situation sanitaire sérieuse.
Malgré une situation sanitaire préoccupante, les autorités espèrent que touristes et binationaux vont venir passer les vacances dans le pays.
Amine BEN GAMRA
Expert Comptable
Commissaire Aux Comptes
Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie
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