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Par Amine Ben Gamra : FMI, bluff des dirigeants tunisiens et pauvre peuple

Par Amine Ben Gamra : FMI, bluff des dirigeants tunisiens et pauvre peuple

Comme d’habitude, les dirigeants tunisiens s’apprêtent à s’adresser aux bailleurs internationaux pour obtenir de l’argent en échange de fausses promesses.

Pourtant, l’endettement extérieur représente actuellement plus de 100% du PIB. Au cours de la décennie 2010-2020, il y a eu un dédoublement de l’endettement extérieur de la Tunisie qui, rappelons-le, était inférieur à 50% (48,9%) au terme du 3e trimestre 2010. Désormais, chaque Tunisien supporte un endettement extérieur supérieur à son revenu annuel moyen : près de 9.200 dinars. Aujourd’hui et suite à la pandémie de COVID-19, la situation devient très difficile et le risque de ne pas pouvoir honorer les engagements envers les bailleurs des fonds internationaux est très élevé.

Bien plus qu’une affaire de chiffres, la dette tue.

Tant que les dirigeant tunisiens resteront convaincus qu’ils peuvent obtenir de l’argent en échange de fausses promesses, il y a peu de chances que des réformes économiques sérieuses soient menées.

Au lieu de s’adresser aux bailleurs internationaux et de préparer des actions occultes qui seront examinées et réajustées par le FMI, le gouvernement aurait dû changer le modèle de développement économique et social et repositionner la Tunisie dans son environnement régional et international profondément touché par la pandémie. En effet, le gouvernement et le FMI s’apprêtent à écraser le pouvoir d’achat du pauvre peuple.

Eu égard à l’état actuel de son économie nationale et à la crise qui sévit sur le plan  international, la Tunisie ne pourra s’en sortir sans un plan de relance économique, notamment:

  • la révision du Code des changes,
  • l’augmentation de la productivité du port de Radès,
  • l’accélération de la réalisation des projets dans les régions,
  • la restructuration des entreprises publiques,
  • l’abandon du régime forfaitaire,
  • la dynamisation de l’investissement,
  • le soutien des startups et des projets innovants,
  • la modernisation de l’administration fiscale,
  • l’encouragement du decashing (moyens de paiement électroniques et de  finance digitale),
  • l’intégration du marché parallèle dans le circuit officiel,
  • la lutte contre l’évasion fiscale,
  • Le renforcement du contrôle.

La crise a été « la balle de délivrance » pour le pays, signant la fin d’un modèle de développement archaïque et exigeant de passer aux réformes structurelles tant attendues.

Amine BEN GAMRA – Expert Comptable – Commissaire Aux Comptes- Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie.

 

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