Actuellement, la Tunisie est un pays dont l’économie est plate et où les conditions de vie de la majorité se sont détériorées.
Deux des trois moteurs de la croissance, le tourisme et l’industrie du phosphate et des engrais, ont calé et le taux de chômage atteint 18% au deuxième trimestre 2020.
Les recettes touristiques ont baissées de plus de 61% durant les huit premiers mois de l’année en cours, selon les données de la BCT et les pertes sont susceptibles de s’aggraver davantage d’ici la fin de l’année vu la propagation de la pandémie du Coronavirus dans le pays et l’attaque terroriste à Sousse, dimanche 6 septembre.
Le secteur des exportations a été sauvé par une récolte exceptionnelle d’huile d’olive l’année dernière. Mais les deux moteurs clés du secteur des exportations, phosphate/engrais et tourisme, sont au point mort.
La situation économique du pays ne s’est guère améliorée et le terrorisme fait régulièrement des victimes.
Il est grand temps d’élaborer un plan qui permettrait aux banques tunisiennes de se départir des milliards de prêts improductifs accordés au secteur de tourisme. De tels prêts pourraient être convertis en instruments financiers spécialement créés qui seraient négociés sur le marché financier. Le nettoyage du bilan des banques tunisiennes de ces prêts permettrait également d’encourager les prêts aux milliers de jeunes Tunisiens qui pourraient vouloir créer une entreprise.
Il est grand temps de changer le modèle de développement économique et social et de repositionner la Tunisie au sein de son environnement régional et international profondément touché par la crise vu l’importance des défis qui s’annoncent pour la période à venir, d’autant plus que les ressources financières de la Tunisie sont étriquées.
Amine BEN GAMRA. Expert Comptable. Commissaire Aux Comptes. Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie.
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