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Par Amine Ben Gamra – La Tunisie face à l’évolution effrayante de la pandémie de la COVID-19 : Trop de temps perdus, trop de discours non rassurants et trop peu d’actions sur terrains

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Notre cher pays est affligé par environ 15 décès par jour liés à la pandémie de la COVID-19 et ce chiffre va progressivement augmenter de façon effrayante. L’évolution du nombre des décès par ce virus est plus compliquée que prévue.

Pour faire face à cette crise sanitaire, il faudrait avoir des lits de réanimations et suffisamment de médecins réanimateurs et la Tunisie en manque beaucoup.

Du point de vue économique, la situation est actuellement chaotique et l’urgence consiste à corriger ses vulnérabilités à travers des réformes structurelles longtemps évoquées et jamais vraiment mises en œuvre. En effet, une pléthore de ministères dont les responsabilités changent d’année en année ont rendu toute prise de décision économique rationnelle pratiquement impossible.

Pour faire face à l’aggravation de la situation épidémiologique actuelle et empêcher la deuxième vague « attendue » de la Covid-19, le Chef du gouvernement  s’est adressé au Peuple tunisien, dans la nuit du samedi à dimanche 4 Octobre 2020 à travers un court discours, lors duquel il a annoncé un train de mesures prises et qui resteront en vigueur durant deux semaines, dont la décision la plus marquante est l’amendement du processus de travail dans les administrations publiques, avec une réduction des heures de travail et l’adoption de la séance unique en alternance, à l’exception de certains secteurs comme l’éducation, la santé et la sécurité.

Pour sortir de cette crise, nous avons besoin d’actions économiques et sanitaires plus fortes, plus audacieuses et plus innovantes, nous devons faire preuve de transparence, oser débattre publiquement, rétablir le taux de croissance économique et maintenir la paix sociale et politique.

Trop de temps perdu, trop de discours non rassurants et trop peu d’actions sur le terrain.

Rappelons que plusieurs pays ayant des moyens qui nous dépassent de loin ont souffert lors de la première vague, en raison d’un retard pris dans la prise de décision.

Amine BEN GAMRA – Expert Comptable – Commissaire Aux Comptes – Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie.

 

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Publié par
Tunisie Numérique