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Par Anis Khelifi : ITIL dans les entreprises tunisiennes

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Le référentiel ITIL est un modèle qui organise les activités IT (Technology Infrastructure) il s’agit de la Bibliothèque pour l’Infrastructure des Technologies de l’Information qui regroupe toutes les bonnes pratiques du management du système d’Information dans les firmes. Malheureusement, il n’est pas utilisé de manière optimale dans les entreprises tunisiennes. Dans certaines grandes entreprises du secteur IT et telco de manière générale, ce modèle commence à trouver son chemin.  Néanmoins dans plusieurs autres secteurs, il reste encore beaucoup à faire.

Cette situation est d’autant préjudiciable que dans d’autres pays développés et en Afrique, on a vite compris l’importance de tels modèles, on les a adoptés et beaucoup d’entreprises internationales et africaines sont en train de nous distancer dans ce domaine.

Le modèle ITIL tire sa puissance du fait qu’il est non seulement adapté aux entreprise où l’IT est une activité importante, mais aussi qu’il peut s’appliquer facilement dans tout secteur de services et pas uniquement les IT.

Beaucoup de bonnes pratiques qui sont venues avec ce modèle comme la relation client, la gestion des changements, la garantie de service, le système de base de connaissances etc. ont consolidé la manière de faire dans les entreprises de service en général.

Et comme on ne peut pas arrêter une machine qui carbure à plein régime, une nouvelle version de ce modèle ITIL vient de voir le jour avec son lot de nouveautés.

Dans cette nouvelle moulure, la notion de co-création de valeur entre l’entreprise et ses clients, de nouveaux principes directeurs qui vont dans le sens de la simplification des complexités, ont vu le jour. Un nouveau système de valeur des services est conçu pour être adopté dans les entreprises IT et de service en général.

Mon analyse des causes du retard des entreprises tunisiennes dans ce domaine peut se résumer en quelques points : les entreprises étatiques n’imposent pas l’usage de tels référentiels dans leurs appels d’offres de marchés ; les entreprises privées ne connaissent pas les mécanismes de financement qui peuvent les aider à entreprendre des actions de mise en place de ce genre de référentiels.

Il est temps pour les entreprises tunisiennes de rattraper leur retard dans ce domaine parce que l’écart entre elles et le monde évolué est en train de se creuser. Les négociations de la Tunisie dans le cadre de l’ALECA peuvent aussi inciter les entreprises à adopter ce genre de modèles. Finalement, Il est important aussi pour nos universités d’intégrer dans leurs programmes ce genre de domaines si elles veulent sortir des diplômés valables à l’échelle nationale et internationale.

Anis Khlifi: Expert ITIL

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Publié par
Tunisie Numérique