Economie

Par Ben Gamra – Agriculture Tunisienne: Solutions innovantes pour faire face au stress hydrique

Par Ben Gamra – Agriculture Tunisienne: Solutions innovantes pour faire face au stress hydrique

Partout dans le monde, la sécheresse constitue un risque majeur dont le coût financier déjà colossal est appelé à augmenter, sans que nous puissions à ce jour percevoir de limite.

Il y a moins d’eau pour tout le monde. les agriculteurs sont en première ligne. Avec le réchauffement climatique, les périodes de sécheresse vont être amenées à se répéter dans le futur.

En Tunisie, les changements climatiques ont bouleversé la donne au sein de la filière agricole pour qui l’apport en ressources hydriques représente une composante fondamentale et inhérente au développement et au bon fonctionnement de cette dernière. Or, selon les dernières prévisions, le stress hydrique risque de s’accentuer davantage et les ressources en eau souterraine devraient observer une diminution de 40% d’ici à 2050. A cause de cette situation hydrique catastrophique survenue suite à plusieurs années consécutives de sécheresse, les apports en eau ont enregistré une baisse de 50% par rapport à la moyenne annuelle.

Pour optimiser la gestion de ces situations de crise, nous devons toujours améliorer nos moyens de lutte. Dans ce cadre, le rôle de l’Etat est fondamental pour encourager la prévention et diffuser une véritable culture du risque sécheresse.

L’agriculture tunisienne telle que nous la connaissons aujourd’hui va devoir changer de visage dans les années à venir et anticiper ces changements, Face aux périodes de sécheresse récurrentes, l’agriculture doit se moderniser. Par exemple, l’agriculteur peut installer dans son champ des capteurs directement reliés à son smartphone pour savoir quand irriguer son terrain. Ces capteurs lui permettent d’économiser un maximum d’eau, une ressource qui devient rare par les temps qui courent. Aussi, Il faudra pouvoir capter l’eau de pluie et la garder en réserve et trouver des espèces qui sont plus tolérantes à la sécheresse.

Aussi, l’investissement dans le dessalement de l’eau de mer et l’exploitation d’une partie des eaux dessalées dans l’irrigation des oliveraies et des cultures céréalières générera une valeur ajoutée cinq fois plus que le coût investi

Amine BEN GAMRA

Expert Comptable

Commissaire Aux Comptes

Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie

 

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