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Par Henda Haouala – Avatar la voie de l’eau : James Cameron le maître de la technologie cinématographique

Par  Henda Haouala – Avatar la voie de l’eau : James Cameron le maître de la technologie cinématographique

Avatar la voie de l’eau, le film  dernier cri technologique de l’art cinématographique  est la matérialisation concrète des nouveaux outils de création, en transmutation avec les modes de représentations traditionnels sur lesquels le cinéma s’est fondé. Après Avatar 2009, Abyss 1983, Terminator (1984-1991), Aliens (1986), et le succès historique de Titanic (1998), James Cameron féru de technologie, érige et affirme l’esthétique de la 3D relief. Au-delà d’un spectacle de pures prouesses technologiques, Cameron, toujours fidèle à son art, maitrise son histoire à travers, entre autre, une image mouvante, nouvelle qui incarne toute la révolution des effets spéciaux cinématographiques.

Avatar 2, un film qui a coûté 250 millions d’USD confirme que le champ d’interaction s’élargit entre l’art cinématographique et la science ainsi que la techno-science. La technique est formellement liée à la culture ; proposer un débat sur la question de la technique n’exclut pas l’objet de la technique par rapport à son environnement. Les technologies numériques sont un projet avant tout scientifique, ce qui a permis à la science de prendre une importance plus grande dans sa relation avec l’art en général et le cinéma en particulier. Les effets spéciaux numériques et les images de synthèse fournissent de nouvelles possibilités au cinéma, offrent de nouveaux matériaux, déploient l’imaginaire de l’écriture scénaristique et orientent la représentation vers de nouveaux soucis esthétiques.

James Cameron utilise les technologies numériques comme un moyen lui permettant d’aller sur de nouvelles pistes de fiction et d’explorer de nouveaux territoires de l’imaginaire. Ce réalisateur, scénariste et producteur aurait compris que l’œuvre filmique est d’abord dans la pensée créatrice et que la pensée précède l’œuvre. Pour cette raison on ne peut que reconnaître le talent de Cameron dans sa maitrise scénaristique et artistique dont témoignent ses films, à travers lesquels, le cinéaste prouve que les machines les plus performantes ne font pas à elles seules du cinéma, ce sont des outils de figuration au service des idées, les effets les plus spectaculaires ne cacheront pas les faiblesses d’un scénario.

Le cinéma de Cameron, en particulier Avatar 1 et 2, n’est pas un cinéma conventionnel, il serait donc inutile de lui imposer des moules de langages, de grammaires ou de syntaxe ; la technologie cinématographique de Cameron empêche justement toute tentative de moulage et favorise un excès non dans un sens péjoratif mais de possibilités représentatives.

            La réalité devient un véritable jeu, jeu de l’illusion, de tromperie, pour la plus grande émotion assurée par les effets spéciaux.

La simulation demeure encore et toujours la nouvelle potentialité du cinéma. Dès lors, avec les images de synthèse, on peut penser que le cinéma s’éloigne du réel puisqu’on ne le représente plus. Pourtant il n’a jamais été aussi proche. La relation entre l’homme (qu’il soit spectateur ou cinéaste) et la créature de synthèse est très complexe. Recréer l’homme destiné à un combat noble, peuple notre imaginaire depuis l’aube de l’humanité. L’être de synthèse se veut à l’image de l’homme. Pour cela, il donne du réalisme qu’il soit humain ou animal. Nous avons l’impression qu’on a affaire à des êtres venus d’ailleurs mais qui nous ressemblent énormément.

Henda Haouala

Maître de conférences en techniques audiovisuelles et cinéma

 

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