Par Imed Derouiche : Aux noms du Pétrole, du Gaz et des Laboratoires pharmaceutiques !

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Avec le scénario apocalyptique du Coronavirus et son bilan génocidaire avec des milliers de morts actés et des millions de contaminés, un choix cornélien attend le nouveau monde qui doit se décider entre sauver les vies ou sauver l’économie ?

Avec les villes qui se vident, les commerces qui ferment, les entreprises qui sont à l’arrêt et les artisans qui baissent les rideaux, la circulation des personnes interdite, ce sont les spectres du chômage massif, de la faim et de solitude qui menacent les peuples du monde frappés de plein fouet par une crise sanitaire doublée d’une catastrophe économique. Une hécatombe économique planétaire qui rappelle aux adeptes de la théorie du complot, les scénarios des guerres mondiales sur fond de contrôle du pétrole, de domination des marchés et de positionnement stratégique.

De la 2eme guerre mondiale, à la guerre du Golfe en passant par la guerre irano-irakienne et la guerre en Libye, tous les conflits armés ont été sous-jacents à l’or noir avec des conséquences financières que nous connaissons tous et ont opposé les hommes entre eux. Le pétrole est au centre de toutes les décisions géostratégiques pour dominer et profiter de la fluctuation de son cours qui agit de façon directe sur toutes les économies. Sauf que cette guerre est d’un nouveau genre.

C’est une guerre qui oppose l’Homme à la nature. Une guerre de la génération Y sans commandement, sans soldats, sans armes ni obus. Les Blouses blanches se sont substituées aux Képis militaires, la chloroquine a remplacé les antimissiles et le confinement a supplée l’autodéfense. Dans cette guerre Y imprévisible, la nature a eu raison de toutes les stratégies astreignant les politiques de tous bords à un simple rôle de spectateur comptabilisant les morts par Covid 19 et préconisant comme uniques alternatives à la catastrophe sanitaire un désastre économique avec leurs mesures universelles de confinement, les restrictions à la mobilité, l’arrêt des activités commerciales et le repli identitaire.

La théorie peut paraître farfelue, mais l’analyse de cette pandémie d’une telle ampleur et aux conséquences sanitaires et économiques aussi cataclysmiques, ne peut se faire indépendamment d’un contexte politico-économique mondial. Ainsi et d’après les chiffres de l’OMS la dernière épidémie de grippe porcine H1N1 en 2009 a causé en 12 mois 13.000 décès aux Etats Unis et 75.000 dans le monde. La grippe saisonnière classique provoque chaque année 400.000 morts à travers le monde sans que les Gouvernements ne prennent de mesures restrictives, décrètent le confinement, décident de la fermeture des commerces, interdisent la circulation des personnes, stoppent les activités industrielles et hypothèquent toutes les économies.

La concomitance de la pandémie du coronavirus avec les guerres froides que se livrent les Etats Unis et la Chine présentée comme une puissance économique et militaire d’un côté et les Etats Unis et la Russie présentée comme la nouvelle puissance énergétique avec ses réserves de gaz et de pétrole de l’autre, sa propagation rapide et l’impossibilité actuelle de trouver l’antidote, intriguent les observateurs les plus avertis.

Maintenant que les peuples du monde sont anesthésiés par les mesures de protection drastiques, que le pétrole est à son plus bas niveau et que l’économie mondiale est en berne, un rééquilibrage des forces se profile. Et si les victimes de cette pandémie se comptent par millions entre les décès, les nouveaux chômeurs, les PME en faillite et les commerçants à la déroute, les gagnants seront les Blouses Blanches qui auront le monopole du « Bien se comporter » , et les Laboratoires pharmaceutiques qui vont s’organiser, comme l’ont fait les grands producteurs de pétrole avec l’OPEP, pour préparer un plan de partage et pour fixer le cours mondial de ce qui adviendra du Vaccin et l’antidote au Covid19.

Entre les victimes et les gagnants de cette guerre Y, surgissent les écologistes et les lobbies des énergies renouvelables qui se complaisent fallacieusement à capitaliser sur cette pandémie en s’appropriant ses effets positifs sur la nature faisant fi des milliers de morts, des millions de nouveaux chômeurs, de milliers de PME fermées … A ceux qui se vantent que Venise a retrouvé son lustre, que la Corse sa beauté et que Djerba sa douceur nous disons tout simplement, comment vont vivre les djerbiens , les vénitiens et les corses sans restaurants , sans commerces, sans touristes et sans liaisons aériennes et maritimes ?

Imed Derouiche. Expert International.

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Publié par
Tunisie Numérique