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Par Imed Derouiche : Coronavirus, une pandémie dans la bulle du net !

Par Imed Derouiche : Coronavirus, une pandémie dans la bulle du net !

Il est de notoriété publique qu’Internet a bouleversé le monde, a aboli les frontières et a mis les jalons d’une nouvelle information instantanée, rapide et à portée planétaire. Son influence sur notre quotidien n’est plus à démontrer et désormais, elle pèse lourdement sur l’économie avec les nouveaux pans des commerces électroniques sur la politique avec des élections gagnées grâce au Net, sur la société avec le Big Data et sur l’information avec les Réseaux sociaux. Ainsi la fulgurance de cette pandémie du Coronavirus ne serait pas aussi répandue sans la bulle magique du net qui relaye l’information à la vitesse grand V.

Avec 2 Milliards d’utilisateurs Facebook et 5 Milliards d’internautes dans le monde, l’épidémie du Coronavirus s’est transformée en scénario apocalyptique qui a alarmé le monde et l’a plongé dans la détresse et l’inconnu.

Malgré les avancées technologiques, sommes-nous à la limite de la science ou vivons nous un phénomène géopolitique annonciateur d’un nouveau monde ?

Des questions qui interpellent mais qui appellent aussi à une lecture objectives des catastrophes sanitaires précédentes qui ont provoqué des milliers de morts mais qui n’ont pas été relayées et qui n’ont pas provoqué de panique planétaire.

Ainsi, en 2003 et avant l’explosion de la bulle internet, la canicule a constitué en Europe une véritable catastrophe sanitaire qui a emporté dans son sillage des milliers de morts avec exactement 19.940 décès en France et 20.089 en Italie sans que le monde s’émeuve et sans que les médias et l’opinion publique s’alarment. Pour la grippe saisonnière et d’après les chiffres de l’OMS, le bilan est aussi lourd avec 300.000 décès en 2007 et une moyenne de 500.000 chaque année à travers le monde.

Des bilans bien plus lourds que le Corona et des catastrophes plus mortifères dont l’écho a été limité territorialement et dont la dangerosité et la fulgurance de la propagation n’ont déchaîné ni inquiétude ni hécatombe humaine et économiques.

Mais l’explosion d’internet saura-t-elle expliquer cette mondialisation de la peur du Coronavirus ?

La chronologie de l’apparition de la pandémie et la cartographie de sa propagation sont révélatrices des soubassements d’un conflit latent qui oppose les 2 géants du monde avec l’Amérique d’un côté et la Chine de l’autre.  Le virus chinois comme aime l’appeler le président américain Trump est apparu la première fois dans l’empire céleste présenté comme l’ennemi économique des Etats Unis grâce à une forte croissance et à une politique d’implantation mondiale basée sur le partage du savoir et de la richesse.

Le GAFA, cet Etat invisible et virtuel mais oh combien puissant avec ses plateformes numériques a ameuté le monde et les médias sur la fulgurance de ce virus et a créé par ricochet cette psychose avec ses conséquences humaines et économiques tragiques. La célérité de l’information et l’amplification des méfaits inhérents au virus ont été plus féroces que le virus lui-même avec la bulle du net qui a accéléré la contamination informative avec les réseaux sociaux et les médias en ligne.

D’ailleurs c’’est à travers un tweet que le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, avait laissé entendre « que l’armée américaine aurait introduit le virus à Wuhan, la ville de Chine d’où est partie l’épidémie en décembre » et à travers un tweet que Michael Pompeo, Secrétaire d’Etat américain aux affaires étrangères a rétorqué en affirmant que « l’union sacrée des puissances occidentales face au Coronavirus ne sauraient occulter les tensions avec la Chine ». La bulle du net est au cœur du coronavirus tant par sa dangerosité que sa propagation et ses conséquences économiques et géopolitiques annonciatrices d’un nouveau monde. Elle l’a transformé d’un simple virus grippal contagieux en un farouche rempart contre les théories mondialistes et en un ennemi des fervents défenseurs de la liberté de circulation des biens et des personnes.

Le net avec ses dimensions globaliste et transfrontalière a eu l’effet boomerang avec le coronavirus car il a bouleversé toutes les valeurs mondialistes en renforçant le repli sur soi, l’individualisme, le statisme humain avec le confinement et l’arrêt des échanges commerciaux.

Sans la bulle du net et son monde virtuel, le coronavirus ne serait pas cette arme de destruction massive qui mettra le monde réel à l’agonie et la planète en danger. Sans la bulle internet, le Coronavirus ne serait qu’une simple épidémie grippale sans incidences géostratégiques et n’aurait aucun impact sur les contours du nouveau monde qui se profile à l’horizon avec un crash boursier sans précèdent, des cours de pétrole au plus bas, un protectionnisme économique virulent, un nationalisme moyenâgeux et un égoïsme primaire.

Ironie de l’histoire et à l’heure du Big data, des innovations technologiques, et des avancées science-fictionnelles de la médecine avec le clonage et autres inventions, la mesure de confinement préconisée par toutes les autorités de la planète illustre l’échec des politiques de santé à travers le monde car le confinement n’est ni un remède ni un palliatif au virus mais tout simplement un moyen de réduire le choc sanitaire et un gagne-temps pour retarder ses conséquences tragiques.

Le confinement, l’alarmisme généralisé, et la discrétisation orchestrée du Chloroquine apparaissent aussi en filigrane d’un âpre combat et d’une guerre à coup de milliards que vont se livrer les géants des laboratoires pharmaceutiques pour trouver à l’antidote à ce virus qui sera salvatrice humainement et qui présagera de satisfecit, de reconnaissance nobélienne et surtout de recettes pharaoniques.

Imed Derouiche. Expert International.

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