Politique

Par Jawhar Chatty : Abir et l’élite silencieuse et …résignée

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« C’est un mouvement clivant. Comme si le pays manquait déjà de clivages ! »

Comment interpréter ou plutôt décortiquer ce message puisque toute communication est devenue codée en cette grande démocratie naissante à la Big brother. Le message m’était parvenu très tôt ce matin alors que les forces de l’ordre évacuait le sit in du PDL sur l’avenue Kheireddine Pacha. Le message était celui d’un grand ami, un sage. Un homme avisé, cependant impuissant. Résigné.

On peut à la limite comprendre une telle résignation, la grande lassitude d’un sexagénaire. La lassitude de celui qu’on n’a pas su écouter. Un sexagénaire héraut de l’économie sociale et inclusive. Mais comment accepter la résignation des quadras ? De certains quadras pourtant depuis un certain temps dans l’engagement politique et citoyen ? Auraient-ils enfin fait leurs «  choix de vie » ? Je ne le pense pas. Ils sont dans le déchirement. Ils pèsent et sous-pèsent, la balance Cœur et Raison.

Or aujourd’hui, il ne s’agit plus de sous-peser. Il faudra savoir être clivant. Savoir faire un choix.  Celui d’être rétrograde ou progressiste. Celui d’être pour le Khalifat ou pour un État civil.

Une grande amie de la société civile cherchait hier soir à se joindre au mouvement civique à Kheireddine Pacha. On l’a empêchée de passer. Elle entendait non point porter les couleurs de Abir mais s’élever contre l’obscurantisme et tout retour à un État de non-droit…

Jawhar Chatty

 

 

 

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Publié par
Tunisie Numérique