Par Jawhar Chatty : Carthage devra prendre très au sérieux le message de l’UGTT

Aucun mais jamais aucun n’a, au risque de courir à sa propre perte, pu longtemps résister à la force de l’UGTT. Même pas le  grand Bourguiba , grand compagnon de lutte du grand Farhat Hached. Au plus fort moment de la crise du pain post indépendance, il n’a pas hésité un moment à envoyer au cachot le grand syndicaliste Habib Achour pour , bien de certes gravement sermonné Habib  Achour pour aussitôt se raviser. Sous Ben Ali,  c’était un peu le règne de l’entente cordiale avec tous ses avantages et surtout ses désastres, la fuite en avant, l’autoroute grande ouverte à la société de consommation qui consomme plus qu’elle ne produit. On connaît la suite…

Tout monde reconnaît le rôle déterminant et décisif qu’avait été celui de la centrale syndicale en décembre 2010- janvier 2011. On ne va pas s’y attarder. On ne s’attardera pas non plus sur sa grande contribution, en 2013, à éviter au pays de sombrer dans le chaos et…qui lui a valu un prix Nobel . Non plus du reste sur ses positions franches et tranchantes  face au défunt président Caïd Essebsi,  à l’époque des Documents de Carthage 1, 2, 3 …. Jusqu’à la lassitude.

Aujourd’hui, l’UGTT ne dit pas non à l’élan de mouvement amorcé le 25 juillet 2021. Elle ne dit pas un non de principe au président Kais Saïd dans sa volonté de «  refaire société ». De jeter les bases d’une nouvelle République. Elle s’oppose  à la démarche suivie plutôt qu’à la voix ( grossièrement) empruntée.

Carthage devra prendre très au sérieux le message émis aujourd’hui par  l’UGTT au lendemain de la rencontre à Carthage entre le président K. Saïd et le SG de l’UGTT, N. Tabboubi.

 Jawhar Chatty