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Par Jawhar Chatty : De la fougue du Président Kais Saïd…

Par Jawhar Chatty : De la fougue du Président Kais Saïd…

Il y a quelques jours, le Président Kais Saïd faisait allusion aux ‘ Ghasselet Ennouder’. Les Tunisiens qui ne sont plus à une métaphore près ont tout naturellement saisi qu’ il ne s’gissait pas de ces cycliques pluies diluviennes qui s’abattent sur le pays en chaque début du mois de septembre et qui généralement ont le même effet qu’un Karcher.

Après les missiles du 25 juillet qui ont frappé la plateforme politique   qui a gangrené le pays dix ans durant et l’avoir mené à la faillite, voilà que le Karcher prend le relais . La cible, les cibles : les sources nourricières de la plateforme, les  ramifications logistiques souterraines et leurs prolongements dans le tissu économique aussi bien patenté qu’informel. Mais, mal conseillé et mal informé, le Karcher KS frappe pèle mêle, à l’aveuglette, sans discernement. L’arbitraire ne saurait avoir meilleure définition et cet arbitraire ne ressemble pas à Kais Saïd. Il même inconcevable de le penser ou de le croire. «  Le peuple veut » ? Ce peuple-là, il faudra savoir le raisonner et non l’ameuter.

Le peuple applaudit. Le peuple veut et réclame des têtes. Le peuple ignore cependant tout des lois qui régissent le commerce et le marché, tout de la logique des cartels et des corporations.  Que  la contrebande, la spéculation, les lois scélérates se conjuguent et concourent à son appauvrissement, il s’en souci comme d’une guigne. Il veut que  ‘ Ça’ change, que tout ça soit passé au Karcher. Pour le peuple, l’ Acte historique du 25 juillet 2021 est un bloc. Un bloc, sinon cela n’aurait pas de sens et ouvrirait la voie à de nouveaux désengagements.

Plus de 70% du peuple en âge de voter, avait porté Kais Saïd à la magistrature suprême. Ils l’avaient fait par qu’ils voyaient en lui l’homme juste et droit. Aujourd’hui, le peuple qui  veut des têtes doit absolument de nouveau s’inscrire dans cette lignée du souci de la Justice et du  Droit , toujours et en toute circonstance.  Le Président Kais Saïd doit savoir canaliser cette fougue en évitant avant tout  d’être soi-même constamment en fougue. Une fougue qui, en l’absence d’un cap clair, de réformes économiques et sociales profondes, peut se retourner contre lui, au grand dam et désarroi de l’immensité des Tunisiens qui avaient vivement salué l’Acte historique du 25 juillet 2021.

Jawhar Chatty

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