On aura toujours besoin de juristes , sans pour autant tomber dans le juridisme.
On aura toujours besoin d’économistes, sans pour autant être dans la (stricte !) orthodoxie.
En période exceptionnelle, tout particulièrement. Ces périodes, on le sait, s’accommodent peu des demi-mesures. Des accointances, des compromissions. Elles ne s’accommodent pas non plus ni des extravagances ni des humeurs du nouveau pouvoir…
Le peuple ne pense pas. Ce serait une fatale erreur que de le croire. Un peuple c’est avant tout un amoncellement d’humeurs qu’il faudra savoir canaliser. Non par des discours mais par l’action. Des actions concrètes que ce même peuple, ingrat par essence, attend. Un peuple qui reste foncièrement « Khoubziste » pour reprendre l’expression du grand H. Bourguiba.Un peuple constamment alerte et aux aguets. Aucun retour en arrière, il y consent absolument mais il n’hésitera pas un instant à changer de fusil d’épaule si les « dividendes » du 25 juillet se feront encore longtemps attendre.
Le Président Kais Saïd ne peut pas ne pas le savoir. J’ai même l’intime conviction qu’il le sait. J’ai également l’intime conviction qu’il sait où il va.
On me dit «il sait ce qu’il fait ». J’ose espérer qu’il sait ce qu’il fait. Et qu’en homme juste et droit qui porte le Renouveau de la Tunisie, qu’il sache rester insensible aux humeurs, au narcissisme, aux caprices des uns et des autres. A l’abri des interférences. Et s’élever au niveau de l’ Acte historique. En son âme et conscience. Élever aussi le peuple au niveau de momentum historique.
Restons confiants.
Jawhar Chatty
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