Politique

Par Jawhar Chatty : Gardons espoir, ce n’est pas la 25 ème heure

Par Jawhar Chatty : Gardons espoir, ce n’est pas la 25 ème heure

Fin d’esprit, mélomane, discret homme des médias par passion, brillant médecin. Un pur produit de l’école publique. L’école bourguibienne. Ses posts sur FB sont lumineux et jamais fortuits. Ils sont toujours positifs ou plutôt portent à l’espoir mais ils donnent l’alerte.

Sa publication de ce matin de bonheur nous interpelle tout particulièrement. Elle nous donne l’occasion de faire notre propre introspection ; elle nous offre ce mémentum, cet ultime instant où il est pour nous  absolument temps de nous ressaisir.

 Sa publication est LA 25ème  HEURE de Constantin Virgil GHEORGHIU (1916-1992). Écrivain Roumain d’expression roumaine et française. Ce livre, universellement connu, a été  écrit au lendemain de la guerre, en 1949. Le jeune poète y dénonce la «  déshumanisation du monde moderne « .

« La vingt-cinquiėme heure, c’est le moment où toute tentative de sauvetage devient inutile. Même la venue du Messie ne résoudrait rien.Ce n’est pas la dernière heure : c’est une heure après la dernière heure. !! ».  Fin de citation.

La 25 ème heure, nous risquons  d’y être bientôt.  Nous en sommes bien conscients, tous , à tous les niveaux de l’échelle sociale, politique et intellectuelle.  Nous nous plaisons à nous faire peur , sans plus. Fourbe , peureux et craintif , nous sommes un peuple qui s’est souvent délecté des malheurs des autres. Les guerres civiles, les années noires , le Liban, l ‘ Algérie et même la Lybie toute proche, ces scénarios là nous semblent fait pour les autres, non pour nous.

 «  Le malheur n’arrive qu’aux autres » . Et bien non !   Nous sommes constamment et confortablement dans le déni. Le déni de notre nouvelle réalité : un pays pauvre , asséché,  une société déstructurée et en perte de repères et de valeurs, une classe politique insignifiante et, au-delà des grands discours, aucune vision pour l’avenir.

Pour ce vendredi, 14 janvier, les médias  nous annoncent deux Tunisie. Les médias de la surenchère et de caniveaux. Personne n’est dupe.  Le génie tunisien  est là et se résume en deux mots : résilience et capacité à rebondir. Rebondir, c’est avant tout pouvoir dépasser les clivages, tous les clivages, et le sens du bon sens  pour pouvoir définitivement tourner  la page, passer à autre chose, avancer .

Ce pays que nous aimons tous, la Tunisie, une et indivisible, est prêt pour la grandeur.

PS/

Quand des personnes lucides en arrivent à citer le grand poète Mahmoud Derwich  en ces termes :

الغائبونَ في الأوقاتِ الصعبة، يجبُ أنْ يظلوا غائبينَ إلى الأبد.. » , c’est qu’il y a absolument malaise mais beaucoup d’espoir.

 

Jawhar Chatty

 

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