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Par Jawhar Chatty : Jeux de crocodiles dans une mare nauséabonde

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L’effondrement de tout le système post janvier 2011 est probable. Surtout des islamistes.

Avec la vérité des prix et la perspective, sérieuse, d’une  mise en place prochaine des instructions du Fonds, il faut s’attendre à une 2021 pire que 2020…et à des soulèvement sans fin, annonciateurs d’un effondrement fort probable. Cela au cas où les képis ne passent pas à l’action ! Qui en paiera le prix ? Là n’est pas le propos !

Les récentes déclarations du président du Parlement et président du parti islamiste sont pour le moins incendiaires. Dire d’un président élu au suffrage universel direct, garant qui plus est du respect de la Constitution, de la souveraineté, de la sécurité et de l’unité nationales, qu’il a un rôle symbolique, n’est ni fortuit ni gratuit.

Des politiques y avaient vu une «  propension putschiste ». D’autres, une nouvelle manigance d’un cheikh passé maître, depuis 2011, dans cet art. Un homme qui jusqu’ici a survécu à toutes les crise, graves, post-révolution, qui a en dix ans vu défiler plusieurs gouvernements et chefs de gouvernements et un nombre incalculable de ministres, de Secrétaires d’État, de chefs de cabinet et de quatre chefs d’État en comptant l’actuel qui lui donne sérieusement du fil à retordre. Pour pouvoir survivre à tout cela, il faut, de deux choses l’une , ou être le diable en personne ou celui qui a toujours et depuis le début tiré les ficelles. Ce qui, du reste, revient au même.

Déstructuration de l’État, déstructuration de la société

Dans une excellente analyse parue sur les colonnes de Leaders, le psychiatre Sofiane Zribi, proche du président de la République, nous donne une première grille de lecture des symptômes de la destruction programmée de la société : «  Des frustrations sévères, des non-dits dramatiques ». Il nous éclaire par la même occasion sur un projet qui semble être dans sa dernière phrase d’exécution : la destruction de l’État, finalité du projet islamiste.

Qui pourra arrêter ce jeu de crocodiles dans la mare nauséabonde qu’est devenue la Tunisie ? Le cheikh ? Le Président de la République ? L’armée républicaine ? La Tunisie ne mérite vraiment pas autant de malheurs.

Il y a péril en la demeure…

Jawhar Chatty – Ancien rédacteur en chef La Presse.

PS/ Le titre je le dois à Radhi Meddeb, un homme lucide.

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Publié par
Tunisie Numérique