La constance est une force. Une force et une marque de sincérité à jamais inaccessibles aux opportunistes.
Hier encore, virulents ennemis de Kais Said, les voilà aujourd’hui applaudir non seulement l’ Acte historique du 25 juillet 2021 , mais aussi s’inscrire dans le prolongement de son discours du 21 septembre à Sidi Bouzid, discours qui était venu presque signer la fin de la IIème République.
« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », dit-on. Sans doute, mais virer à 180 degré, il n’y a que les professionnels de l’opportunisme qui sont capables de le faire « en leur âme et conscience ». Du grand art.
Familiers des voltes face, des retournements de situation, des coups de théâtre et des coups d’éclat, certains d’entre eux maîtrisent presque à la perfection cet art. L’art de l’entrance et de l’instrumentation du pouvoir à des fins personnelles. Chose remarquable, ils se comptent tout particulièrement parmi la famille dite « progressiste », de « gauche », « droits hommistes ». Ils étaient de tous les consensus, de toutes les compromissions. Ils étaient et sont les nouveaux les riches de la révolution des jeunes et aujourd’hui ils veulent être les nouveaux riches du 25 juillet 2021.
Le Président Kais Saïd les connait, presque un à un. Il sait ce que veut dire « être opportuniste ».
Cependant, le temps presse. Le pays est en attente d’une nouvelle délivrance : sociale et économique. On croit savoir qu’un gouvernement de compétences sera incessamment mis en place. Pour le choix du chef du gouvernement, le critère de la loyauté est absolument nécessaire, de la compétence et de l’engagement extrêmement sincère et désintéressé au service de la Tunisie.
Les défis sont énormes et le temps presse.
Jawhar Chatty
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