Voilà pour les faits.
La Tunisie compte 12 millions d’habitants et autant d’experts en tout. Le seul, mais vraiment le seul, mérite de ces dix dernières années, est d’avoir rendu la société plus vivace, le Tunisien moins dupe et averti. Il surpasse même à ce niveau une certaine élite bien pensante. L’élite des salons feutrés. Non, il n’y à vraiment presque rien à rajouter. L’épicier du coin, l’ouvrier disent aujourd’hui les choses mieux qu’un ministre. Ils parlent mieux que Kais Saïd.
Ma pensée va avant tout aux plus démunis par ce grand froid. Aux femmes agricoles rurales qu’on continue encore à conduire tel un bétail sur les grands champs. A ses écoliers proies aux racketeurs et à tous les vices aux alentours des écoles. A ces petites gens qui dans nos marchés ramassent les abats pour nourrir leurs enfants. A ses petits vendeurs à la sauvette pointés dans les grands carrefours…
La révolte des gueux ?
Restons positifs. Un minimum.
Le 17 décembre, c’est demain. Le Président Kais Saïd va, paraît-il, annoncer de grandes décisions. Le 17 décembre, c’est toutefois encore bien loin pour des gens en souffrance au quotidien, en chaque instant, et pour un pays presque en situation de faillite et politiquement … en équilibre instable.
Jawhar Chatty
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