Société

Par Jawhar Chatty : La Justice, de nouveau la Justice…impartiale

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J’ai connu Samir Bettaib à Strasbourg. Il était vice-consul, j’étais jeune étudiant. Il était affable et sincère. Jeune vice-consul sous le régime du président Ben Ali, il n’a pas cessé de porter la voix d’une certaine gauche progressiste. Au bout d’une année d’exercice à cette haute fonction, il avait choisi de rendre le tablier et de rentrer en Tunisie pour rejoindre le campus et la faculté de Droit en tant que maître assistant. Un choix courageux. J’en ignore les raisons. Je ne l’ai pas revu depuis et jamais cherché à le joindre, lui non plus, cependant qu’il était entre autre  devenu ministre de l’Agriculture.

Aujourd’hui, il fait l’objet d’une cabale.  Sur les réseaux sociaux, on se mobilise pour défendre  Samir Bettaib ou pour le charger.  L’affaire est presque devenue une affaire d’Etat.

J’ignore absolument tout de cette affaire. Mais un juriste à la tête d’un si grand et stratégique ministère que celui de l’ Agriculture c’ était en soi une grande aberration. Un ministère, à proprement parler une ville dans la ville au cœur d’immenses enjeux… Les lobbies et l’économie de rente.

Si je viendrai à soutenir Samir Bettaib, c’est seulement par principe. Le principe de l’impartialité, de la redevabilité et de l’absolu refus de toute forme d’arbitraire.

La justice doit faire son travail de manière impartiale.

Toute personne qui a commis une infraction  ne doit pas échapper à la justice. Elle doit bénéficier de toutes les garanties légales.

Il n’y a aucun intérêt pour l’Etat de refaire la chasse à la sorcière comme cela fut pratiquée contre  des gens accusés d’avoir servi l’ancien régime, alors que beaucoup parmi eux étaient tout simplement des fonctionnaires de l’Etat. Savoir, en somme, tirer les leçons du passé.

Jawhar Chatty

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Publié par
Tunisie Numérique